Quelques minutes après sa désignation officielle à l’Assemblée nationale comme président du Conseil, Faure Gnassingbé a prêté serment, ce samedi 3 mai, devant la Cour constitutionnelle, conformément à l’article 47 de la nouvelle Constitution controversée, rejetée par une grande majorité des Togolais.
« Devant Dieu et devant le peuple togolais, seul détenteur de la souveraineté nationale, Nous…, Président du Conseil désigné conformément aux lois de la République, jurons solennellement : – de respecter et de défendre la Constitution que la République togolaise s’est librement donnée ; – de remplir loyalement et fidèlement notre mission de serviteur du peuple ; de nous engager à consacrer toutes nos forces à la défense de la patrie, de son intégrité territoriale et à la préservation de nos valeurs fondamentales de solidarité, de respect des droits humains, de paix et de l’unité nationale ; – de nous laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine, de consacrer toutes nos forces à la promotion du développement, du bien commun, de la paix et de l’unité nationale. », a prêté Faure Gnassingbé devant les juges de cette Haute Cour.
Djobo-Babakane Coulibaley, président de la Cour constitutionnelle, ayant pris acte de cette prestation de serment, a renvoyé le nouveau président du Conseil à l’exercice de ses fonctions.
Faure Gnassingbé n’a pas reçu le collier de Grand Maître des ordres nationaux, car, selon la cellule de communication du régime, « Son Excellence Monsieur le Président du Conseil est déjà Grand-Croix de l’Ordre du Mono ».
Par la suite, le président du Conseil a reçu l’allégeance des Forces armées togolaises, en sa qualité de chef suprême. La cérémonie s’est conclue par un défilé militaire.