Lundi, le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a présidé à Lomé la cérémonie d’ouverture de la première conférence de l’Union africaine sur la dette, organisée à l’initiative conjointe de l’Union africaine et du Togo, sous le thème « l’agenda africain de gestion de la dette publique : restaurer et préserver la viabilité de la dette ».
Plusieurs hautes personnalités africaines ont participé à cette cérémonie, notamment le Président ghanéen John Dramani Mahama et le Président zambien Hakainde Hichilema par visioconférence, à travers des interventions. Le Président ghanéen s’est félicité de l’organisation de cette conférence stratégique consacrée aux mécanismes innovants de gestion de la dette publique en Afrique. Il a remercié le Président du Conseil du Togo pour l’avoir associé à cette tribune de réflexions et lui a exprimé sa profonde gratitude pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé.
S’exprimant par visioconférence, le Président zambien a souligné l’importance pour l’Afrique de faire entendre sa voix sur les enjeux cruciaux à travers des réformes adaptées. Dans son intervention, le Président du Conseil Faure Essozimna Gnassingbé a fait un plaidoyer pour une refondation des règles de financement international, au service d’une Afrique souveraine, solidaire et stratège. Il a partagé à cet effet, une réflexion à travers cinq observations portant notamment sur le risque de surendettement devenu une crise silencieuse mais structurelle sur la doctrine africaine de la dette publique, sur la trilogie paix-sécurité-endettement, l’investissement dans la stabilité globale et sur une stratégie africaine collective de la dette.
Pour le Président du Conseil de la République Togolaise, « L’Afrique a besoin d’une nouvelle doctrine sur la dette. Nous ne pouvons plus accepter que nos États soient évalués uniquement à travers la taille de leur déficit, et sans tenir compte des efforts réalisés pour préparer l’avenir ». Le Président du Conseil a insisté sur la solidarité africaine pour une meilleure gestion de la dette publique. « Nous devons développer sur la question de la dette une ambition africaine collective qui mette la priorité sur notre souveraineté, notre solidarité et notre stabilité régionale. C’est à nous, Africains, de définir ensemble une doctrine partagée sur la dette, qui nous permette de parler d’une seule voix dans les enceintes internationales. « C’est cette voix commune qui pourra contribuer à la réforme de l’architecture financière mondiale ». Il a invité les États africains et les partenaires au développement à faire de cette conférence le point de départ d’un agenda africain pour la souveraineté budgétaire, la transformation économique et la justice internationale.
D’autres intervenants, notamment le directeur par intérim du développement économique, de l’intégration et du commerce, Dr Patrick Ndzana Olomo, représentant du président de la Commission de l’Union africaine, ont également félicité le président du Conseil et salué son engagement en faveur du développement économique de l’Afrique. Les travaux seront meublés de sessions sur diverses thématiques et offriront aux représentants des pays africains une plateforme de partage des expériences nationales en vue de l’adoption d’une position africaine commune à travers la “Déclaration de Lomé”.