Au Togo, les préparatifs pour les élections municipales prévues le 10 juillet s’intensifient. Cette semaine, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a dévoilé les conditions d’accréditation des observateurs pour ce scrutin.
Les dossiers de candidature, ouverts jusqu’au 20 juin, devront répondre à des exigences strictes sur les plans technique, administratif et éthique. Les organisations nationales désireuses de participer à l’observation du scrutin devront notamment justifier d’une expérience solide dans les domaines électoraux, des droits de l’homme ou de la démocratie. Elles devront également fournir un récépissé de reconnaissance officielle, leurs statuts, ainsi qu’une demande détaillant les zones ciblées, les étapes visées, et le nombre d’observateurs mobilisés.
Autre point important : la neutralité. Les structures candidates devront garantir l’indépendance de leurs membres, l’absence de conflits d’intérêts, et une autonomie financière complète, surtout si elles souhaitent déployer plus de 200 observateurs.
De leur côté, les observateurs individuels devront prouver leur impartialité, ne pas être affiliés à un parti politique ou à une structure électorale, et s’engager à respecter le code électoral en vigueur. Toute déclaration publique avant la fin du scrutin leur est interdite. En cas d’infraction, la CENI se réserve le droit de retirer l’accréditation, avec effet rétroactif.
Enfin, signalons un tournant politique notable : plusieurs partis d’opposition, qui avaient jusque-là boycotté les élections en raison de divergences liées à la transition politique, ont annoncé leur participation à ce scrutin. Ils justifient ce revirement par le fait que ces élections locales sont organisées conformément à l’ancienne Constitution, à laquelle ils demeurent attachés.
Les yeux sont désormais tournés vers le 10 juillet, date à laquelle les Togolais seront appelés à renouveler les conseils municipaux à travers le pays.
Togo : La CENI fixe les règles du jeu pour les observateurs des municipales
