Les autorités togolaises n’ont pas avancé de bilan officiel, mais une brigade de la gendarmerie a fait mention de deux morts « survenues par noyade »
Au moins sept personnes ont été tuées et des « dizaines » blessées lors de manifestations à Lomé fin juin contre le pouvoir, ont déclaré dimanche des organisations de la société civile et de défense des droits humains à la presse.
Dénonçant « les exactions commises par des éléments des forces de l’ordre et des miliciens » togolais, elles ont fait état de sept corps repêchés dans des cours d’eau de la capitale du Togo. Elles ont également relevé « des dizaines de blessés » et « plus de soixante personnes » interpellées, lors de trois jours de manifestations de jeudi à samedi.
Les autorités togolaises n’ont pas avancé de bilan officiel, mais une brigade de la gendarmerie a fait mention de deux morts « survenues par noyade ».
« Nous ne sommes pas des animaux »
« Nous sommes dans un pays où des citoyens ont quand même le droit de sortir, de s’exprimer et ils n’ont pas à faire face à cette brutalité mise en place par l’état, c’est inacceptable », a déclaré à l’AFP David Dosseh, porte-parole du « Front Citoyen Togo Debout ». « Nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des fils de ce pays et en tant que fils et citoyens de ce pays, la Constitution nous donne le droit de nous exprimer et de manifester pacifiquement », a-t-il ajouté.
Les manifestations sont rares au Togo ces dernières années, mais il s’agissait du deuxième appel lancé sur les réseaux sociaux à descendre dans la rue ce mois-ci.
Les 5 et 6 juin, des manifestants, majoritairement jeunes, étaient descendus dans la rue et une cinquantaine d’arrestations avaient été signalées par les autorités. De jeudi à samedi, réunis parfois par dizaines dans certains quartiers de Lomé, les manifestants ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Des pneus et des barricades de bois ont été brûlés dans certaines rues de la capitale où de nombreux commerces étaient restés fermés.
Les manifestants protestaient contre des arrestations de voix critiques, la hausse du prix de l’électricité ou encore la réforme constitutionnelle qui permet à Faure Gnassingbé, 59 ans, de consolider son pouvoir.
Source: 20minutes.fr [Togo : Au moins sept morts lors de manifestations contre le pouvoir à Lomé]
Nous condamnons la violence quelquefois démesurées sur les fauteurs de troubles… Excuses pour le mot “fauteurs de trouble” c’est parce que l’opposition politique togolaise et les organisations de la société civile ont failli à leur mission… Ils ont déclaré leurs soutiens à des manifestations organisées par des individus sur les réseaux sociaux… Le comble, ils ont laissé des “enfants” et quelques adultes désabusés envahir les rues… Aucun leader n’a mis le nez dehors… Quelle démission!