«Le 09 février 2025, soit 6 jours après notre condamnation, nous avons perdu l´un de nos compagnons de détention, KAROU Wawim, victime des tortures subies en garde à vue et de l´absence de soins médicaux adaptés.» Ces quelques lignes, contenues dans la lettre de détresse adressée aux organisations nationales et internationales de défense des droits de l´homme, et à la CEDEAO, résument à elles seules le drame des prisonniers politiques maintenus en détention par le régime togolais, malgré le caractère injuste de leur condamnation, et malgré surtout des appels incessants d´organisations internationales, pas des moindres, pour leur libération.
Aujourd´hui, nos malheureux concitoyens détenus et séparés de leurs familles depuis plusieurs années, et dont beaucoup sont malades et handicapés à vie à cause des mauvais traitements subis et des conditions inhumaines de détention, s´étonnent du fait que le «Président du Conseil» Faure Gnassingbé qui s´est personnellement impliqué pour négocier la libération des mercenaires étrangers arrêtés au Mali, malgré des preuves accablantes contre eux, ne manifeste aucun geste de clémence ou de compassion envers nous, ses propres compatriotes.
Voici la lettre, synonyme de cri de détresse, signée par les 13 prisonniers déjà jugés et condamnés, encore en vie.
Précisons qu´il s´agit ici des prisonniers politiques jugés et condamnés. Plusieurs dizaines d´autres, non encore jugés, croupissent toujours, dont certains comme Jean-Paul Omolou, dans des lieux non conventionnels.
Samari Tchadjobo
Allemagne