A l’initiative de mouvements de la société civile et de la diaspora réunis dans PYRAMIDE Togo, une marche silencieuse de deuil est annoncée pour le lundi 14 juillet à Lomé, en mémoire des victimes de la récente répression. Dans une déclaration liminaire rendue publique le 9 juillet, les organisateurs dénoncent une « stratégie de terreur » imputée au régime RPT/UNIR, qu’ils accusent de recourir systématiquement à la violence pour étouffer les aspirations démocratiques du peuple togolais.
« Depuis des décennies, notre pays, le Togo, est le théâtre d’une stratégie de la terreur mise en place par le régime RPT/UNIR, pour étouffer les aspirations démocratiques et briser l’élan de notre peuple résolument tourné vers la liberté », affirment les auteurs du texte, appelant à une prise de conscience nationale.
La déclaration revient longuement sur plusieurs cas emblématiques de victimes de violences, parmi lesquelles David Ahlonko Bruce, disparu en 1994 dans des conditions jamais élucidées, ou encore Anselme Sinandare et Rachad Agrigna-Maman, tués lors des manifestations de 2013 et 2017. « Même si le pouvoir cherche à faire oublier ces martyrs, nous ne les oublierons pas », martèle le texte, soulignant que l’ONU et Amnesty International ont récemment relancé la question de la disparition de Bruce, 31 ans après les faits.
La société civile dénonce également les exactions récentes : « Une répression aveugle, des cadavres dans la lagune, des journées d’exactions, de brutalité policière, de violations de domicile, d’arrestations arbitraires, de passage à tabac, même de femmes par des hommes en uniforme ». Selon les organisateurs, sept morts ont été recensés, malgré les tentatives officielles de minimiser le bilan.
Ils fustigent la réaction des autorités, qualifiée de cynique et maladroite, évoquant des tentatives de manipulation de l’opinion. « On parle même d’images générées par l’IA… on affirme deux morts, puis difficilement cinq, espérant que les deux derniers corps non identifiés fassent oublier leur sort », écrivent-ils, accusant la justice de condamner des manifestants pendant que les auteurs des violences restent impunis.
Marche du 14 juillet : une minute d’arrêt, un symbole de résistance
Face à cette situation, les organisateurs appellent à une marche pacifique et silencieuse à partir de 11h à Bè Kodjindji, jusqu’à la lagune de Bè. Tous les participants sont invités à s’habiller en noir, couleur du deuil dans la tradition togolaise. À midi, une minute de silence nationale est prévue : « Nous demanderons à la ville de s’arrêter, aux églises de sonner les cloches et aux conducteurs de faire tonner les klaxons », précisent-ils.
Des prières musulmanes et chrétiennes sont prévues respectivement les vendredi 11 et dimanche 13 juillet, tandis qu’un appel est lancé à la population pour revêtir du noir dès le 11 juillet, en signe de deuil collectif et de désobéissance civile.
« Ils sont morts pour que vive la liberté, pour que notre nation retrouve enfin sa dignité et son droit à un avenir juste et équitable », conclut la déclaration. Une exhortation à la mémoire, à la solidarité et à la mobilisation pacifique.
Suite à l’appel de groupes de la société civile et de la diaspora réunis sous PYRAMIDE Togo, une procession silencieuse en signe de deuil est prévue le lundi 14 juillet à Lomé, pour commémorer les victimes de la répression récente.
Toujours des activités populistes à valeur ajoutée négative… Vous auriez pu interpeller les organisations des manifestations spontanées. Non, vous étiez plutôt aux aguets pour prendre crédit des retombées… Aucun état sérieux ne laisserait une telle manifestation… Vous êtes en partie responsable des dommages causées.