Togo – Hypocrisie diplomatique contre répression sanglante : le Front TPAMC renvoie la CEDEAO à ses contradictions

Alors que sept jeunes ont été tués lors de récentes manifestations à Lomé, la CEDEAO relance l’appel au dialogue avec un régime accusé de répression sanglante. Une posture que le Front “Touche Pas à Ma Constitution” juge hypocrite, dénonçant vingt ans de duplicité de l’organisation sous-régionale face aux dérives du pouvoir togolais. Lisez!

LA CEDEAO COMPLICE DE DICTATURE RELANCE SA MASCARADE !

Une fois de plus, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) démontre son parti pris indéfectible pour le dictateur Faure Gnassingbé.

Dans un communiqué aussi prévisible qu’indécent, publié le 1er juillet 2025, l’organisation sous-régionale ose appeler « toutes les parties prenantes à privilégier le dialogue », alors que sept jeunes togolais viennent d’être assassinés par les forces de répression et les milices du régime, lors de manifestations pacifiques des 26, 27 et 28 juin derniers.

UNE COMPLAISANCE DE VINGT ANS QUI NE TROMPE PLUS PERSONNE

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Gnassingbé vacille face à la colère populaire légitime, l’organisation initie un « dialogue » de façade qui ne sert qu’à sauver la face du dictateur et consolider son pouvoir illégitime.

Les faits parlent d’eux-mêmes :

• Juin 2025 : Alors que plus d’une centaine de jeunes manifestants sont arrêtés, torturés et que 7 d’entre eux sont tués pour avoir réclamé leurs droits démocratiques, la CEDEAO garde un silence complice avant de sortir de sa léthargie pour proposer par un communiqué… un énième dialogue.

• Avril 2024 : Pendant que Faure Gnassingbé procédait à son coup d’État constitutionnel, en pleine campagne électorale, violant ouvertement les textes de la CEDEAO interdisant toute modification constitutionnelle à moins de 6 mois d’une échéance électorale, une délégation de l’organisation est venue cautionner cette mascarade en félicitant le gouvernement togolais.

• En 2017, la médiation de la CEDEAO a cassé la contestation populaire et permis au pouvoir de resserrer les vis. Depuis lors, les organisations de la société civile et les partis politiques régulièrement constitués n’ont plus jamais eu l’opportunité de,manifester. La dernière manifestation populaire date du 26 Janvier 2019.

LA JEUNESSE TOGOLAISE NE TOMBERA PLUS DANS CE PIÈGE

La nouvelle vague de mobilisation depuis ce mois de Juin témoigne d’une évolution, fondamentale : la jeunesse togolaise a dépassé les partis politiques traditionnels et les organisations de la société civile que Faure Gnassingbé a délibérément vidés de leur substance pour mieux régner. Aujourd’hui le pouvoir n’a plus d’interlocuteurs.

Avec qui le dictateur va-t-il donc « dialoguer » désormais ? Avec le « Groupe des blogueurs et des artistes » ? Avec les milliers de jeunes qui dénoncent sa gouvernance catastrophique sur les réseaux sociaux ? La légitimité politique ne se négocie pas, elle s’impose par la volonté populaire !

CEDEAO FACE À SES CONTRADICTIONS HISTORIQUES

Comment la CEDEAO peut-elle condamner les coups d’État militaires au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Niger, tout en cautionnant les multiples coups d’État constitutionnels de Faure Gnassingbé durant deux décennies ? Cette organisation qui se targue de défendre la démocratie révèle sa nature profondément hypocrite en appliquant une justice à géométrie variable, selon les intérêts géopolitiques des chefs d’Etat.

Faure Gnassingbé règne avec une complaisance de la CEDEAO depuis 2005, soit vingt ans de pouvoir personnel ! Après avoir orchestré un autre coup d’État constitutionnel en 2024 pour se maintenir au pouvoir à vie, il a prolongé cette dictature monarchique qui dure depuis plus de six décennies si l’on compte les 38 ans de règne de son père Gnassingbé Eyadéma.

NOS EXIGENCES SONT CLAIRES ET NON NÉGOCIABLES

Le Front « Touche Pas A Ma Constitution » exige :

1. Le retour à l’ordre constitutionnel consensuel

2. Une enquête internationale indépendante sur les crimes commis contre les manifestants pacifiques

3. La libération immédiate de tous les prisonniers politiques

4. La fin de la dictature

5. L’ouverture d’une période de transition pour refonder les bases du vivre ensemble harmonieux.

UN APPEL À LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

Nous en appelons aux Nations Unies, à l’Union Africaine, et aux démocraties du monde entier pour qu’elles cessent de cautionner cette dictature par leur silence. L’heure n’est plus aux demi-mesures ni aux compromis bancals.

La jeunesse togolaise réclame la fin définitive de cette dictature dynastique qui a trop longtemps confisqué l’avenir de notre pays. Le peuple togolais a parlé. Il exige le changement. Maintenant.

Que viennent les tyrans, ton cœur soupire vers la liberté !

La Cellule de Communication

One thought on “Togo – Hypocrisie diplomatique contre répression sanglante : le Front TPAMC renvoie la CEDEAO à ses contradictions

  1. Communiquer… Communiquer… Les Togolais n’ont pas besoin de l’avis des organisations régionales ou internationales pour avancer…. Tout dépend des leaders politiques, s’il ne sont pas bloqués dans le négationnisme. Je peux me tromper… Allons aux élections, si nous sommes sûrs que les jeunes qui se sacrifient sont avec nous… Apprenons leur à voter utiles… C’est à dire, sanctionner les gouvernants qui les tuent…

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