La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Togo a remis ce lundi 7 juillet 2025 un rapport d’étape au président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adedze, concernant les événements sociopolitiques survenus au cours du mois de juin, notamment les 6, 26, 27 et 28, dates marquées par des manifestations réprimées à Lomé et dans d’autres villes du pays.
La remise de ce document fait suite à une saisine du Parlement qui avait promis, dans un communiqué récent, de « faire toute la lumière sur les incidents survenus ». Le rapport a été officiellement transmis par le président de la CNDH, Maître Kwao Ohini Sanvee, lors d’une audience à l’Assemblée nationale.
Dans une déclaration à la presse, le président de la CNDH a précisé que le rapport « présente les constats provisoires, les préoccupations relevées ainsi que des recommandations formulées à l’endroit de tous les acteurs en vue de garantir le respect des droits fondamentaux de tous les concitoyens ».
Sans entrer dans le détail du contenu, la CNDH souligne que ce travail s’inscrit dans son mandat de « promotion et de protection des droits de l’homme », mais aussi de « prévention de la torture » et des traitements cruels, « inhumains ou dégradants » . L’institution affirme poursuivre ses investigations avec « détermination et professionnalisme » afin que « la lumière soit faite sur les cas avérés » de violations.
La Commission appelle par ailleurs toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue : « Les droits humains ne peuvent prospérer dans un climat de violence généralisé mais plutôt avec une culture de respect mutuel et de tolérance », peut-on lire dans son communiqué.
Alors que plusieurs organisations de la société civile et ONG internationales ont dénoncé un usage excessif de la force ayant fait au moins sept morts et de nombreuses arrestations fin juin, l’attention est désormais tournée vers les suites de ce rapport.
Togo : le Parlement reçoit un rapport de la CNDH sur les violences de juin
