Togo : la restriction d’internet perturbe le quotidien numérique des citoyens

Depuis plusieurs semaines, les Togolais sont confrontés à des restrictions d’accès à Internet, selon des observateurs et des acteurs de la société civile. Une situation qui affecte profondément leur vie quotidienne, en particulier sur les plans économique et social.

Pour contourner cette limitation, de nombreux usagers se voient contraints d’installer des VPN afin d’accéder à leurs plateformes habituelles, une solution coûteuse et instable.

“On paie déjà trop cher pour une connexion moyenne, maintenant on est obligé de payer encore pour un VPN ? C’est du n’importe quoi, comment on peut avancer comme ça ?”, a déploré Akoss

Les conséquences sont particulièrement ressenties par les entrepreneurs du numérique, les commerçants en ligne et les créateurs de contenu. “Les ventes ont chuté”, témoigne un vendeur en ligne basé à Lomé. “Je vends des vêtements sur Facebook et Instagram. Depuis la restriction, plus rien ne marche. C’est comme si on nous poussait à abandonner nos activités.”

Les retards dans les transactions, les communications interrompues, et l’impossibilité d’accéder aux réseaux sociaux limitent considérablement leur visibilité et leur capacité à interagir avec leur clientèle.

Au-delà de l’aspect commercial, c’est tout le rapport qualité-prix de l’accès à internet qui est remis en cause. Malgré des coûts relativement élevés, les consommateurs n’ont plus droit à une connexion fluide et stable, compromettant ainsi leur productivité et leur vie sociale.

Alors que le digital représente une voie de développement pour une jeunesse togolaise de plus en plus connectée, ces restrictions apparaissent comme un frein majeur à l’innovation, à la liberté d’expression et à la compétitivité économique dans un pays dont la situation des habitants est déjà précaire.

Il convient de rappeler que ni les autorités compétentes ni les fournisseurs d’accès à Internet ne se sont encore prononcés sur la question. Pourtant, plusieurs organisations de la société civile togolaise ainsi que des associations de défense des droits des consommateurs ont déjà dénoncé ce phénomène.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *