Le Togo n’a pas d’avenir avec le régime en place. Les preuves ont été faites année après année. Des 38 ans de Eyadema aux 20 ans de son fils Faure Gnassingbé, c’est du pareil au même. Sinon que la situation s’est empirée sous le fils dans un dilettantisme repoussant.
Dans toute gouvernance pour le peuple et dans son strict intérêt, le bilan des trois mois est un axe fondamental d’orientation des programmes phares du mandat. C’est bien cela le bilan des 90 jours très attendu dans les pays soucieux du devenir de leur population. Mais voilà qu’au Togo, plus de trois mois après la démission du gouvernement, Faure Gnassingbé n’a pas encore le temps pour la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale.
Pourtant, il a été vanté aux Togolais que le basculement dans la Vème République, régime parlementaire s’entend, se justifie par «la souplesse, et la célérité dans les prises de décision». Sans même véritablement rentré dans ce nouveau régime, on constate qu’il s’agit juste d’un miroir aux alouettes.
Aucun dirigeant sérieux au monde ne peut se donner autant de liberté et de désinvolture à la gestion de la chose publique. Surtout qu’on a passé d’abord neuf mois de transition pour préparer l’entrée dans la nouvelle république. Et le Président du parti Union pour la République (UNIR) qui se choisit Président du Conseil, a prêté serment le 3 mai 2025 , 24 heures après la démission du gouvernement de la première ministre Victoire Tomegah-Dogbe. Sans gouvernement, quel conseil préside M. Gnassingbé? Ailleurs, 24 heures après la démission du gouvernement, une nouvelle équipe est en place au service la population.
La gestion des affaires courantes étant limitatives des prérogatives des ministres, elle ne saurait durer dans le temps comme on en a l’habitude au Togo dans sa gouvernance insipide et soporifique. Dans ces conditions, il est dans l’ordre normal des choses que le Togo recule dangereusement au milieu de ses voisins immédiats car il s’apparente bien à la cigale de la fable de Jean de la Fontaine qui passe tout son temps à s’amuser pendant l’été pour mourir plus tard de faim.
Sans gouvernement, il n’y a point de conseil des ministres où les grandes décisions sont prises, comment le pays est alors dirigé depuis le 2 mai 2025?
Que du fainéantisme au sommet de l’État, cet évitement de travail qui plombe le pays, devenu la risée de la sous-région.
Source: Le Correcteur/Honoré ADONTUI