Ils ont entre 20 et 27 ans, des crayons plein les doigts et des histoires plein la tête. Dans un petit studio d’animation à Lomé, une bande de jeunes passionnés s’est donné une mission : raconter l’Afrique autrement, loin des clichés, à travers des dessins qui parlent aux enfants comme aux adultes qui rêvent encore un peu. Un projet à la fois artisanal, collectif et profondément engagé dans la représentation du continent.
Créé en 2017 par le Togolais Boris Kpadénou, Aruka Studio ambitionne de changer le narratif africain et de briser les stéréotypes collés au continent. « Nous sommes des artistes. En tant qu’ambassadeurs, nous avons le devoir de montrer une image positive de notre lieu d’origine. Ce n’est pas seulement une volonté de nous faire une bonne image, mais surtout de refléter la réalité. Nous voulons montrer une Afrique qui crée, qui innove, une Afrique qui participe à la construction du monde », explique Boris Kpadénou, directeur d’Aruka Studio.
Avec des scénarios inspirés des récits issus des différentes cultures africaines, le studio voit plus grand. Mais ses moyens restent limités. Fonctionnant sur fonds propres depuis sa création, Aruka Studio manque de matériel et de financements pour donner toute son ampleur à son ambition.
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