L’eurodéputé irlandais Sean Kelly a vivement dénoncé le régime togolais, qu’il accuse de gouverner par la peur et de révéler sa propre faiblesse face aux contestations populaires.
Dans un message publié sur X (ancien Twitter), Sean Kelly a déclaré :
« Cette semaine, j’ai mené les négociations au nom du groupe PPE pour la libération du citoyen irlandais Abdoul Aziz Goma. Son courage face à la torture et à l’injustice devrait faire honte à ceux qui sont responsables de son emprisonnement. Sa persécution, ainsi que celle d’innombrables autres personnes, est un rappel brutal que les régimes autoritaires comme celui de la famille Gnassingbé au Togo gouvernent par la peur. Mais un gouvernement qui se sent menacé par des manifestants pacifiques et des défenseurs des droits de l’homme ne fait que montrer sa propre faiblesse. »
Ces propos surviennent alors que le pays traverse une période de forte tension politique. Depuis plusieurs semaines, les appels à manifester contre le régime se multiplient, portés par les organisations de la société civile. Les autorités ont répondu par des interdictions de rassemblements, l’arrestation de centaines de manifestants et des condamnations critiquées comme arbitraires par de nombreuses ONG.
La situation d’Abdoul Aziz Goma, citoyen irlando-togolais détenu depuis 2018, cristallise les critiques. Le Parlement européen a adopté, le 11 septembre 2025, une résolution exigeant sa libération immédiate et dénonçant des actes de torture, plus de six ans de détention provisoire et un procès expéditif de seulement une journée.
Cette déclaration renforce la pression internationale sur Lomé, où les autorités dénoncent une « ingérence étrangère » et défendent l’indépendance de leur système judiciaire. Mais pour de nombreux observateurs, la multiplication des arrestations et des procès politiques risque surtout d’attiser la colère populaire et d’isoler davantage le régime sur la scène internationale.
Sean Kelly : « La répression au Togo révèle un régime faible et peureux »
