Le Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) est « profondément préoccupé » par l’arrestation de Mme Marguérite Essossimna Gnakadé, ancienne ministre des Armées du Togo, interpellée le 17 septembre dernier, selon une déclaration rendue publique le 22 septembre.
L’ex-ministre, qui avait quitté le gouvernement en 2022, est poursuivie pour « incitation à la révolte contre l’autorité de l’État, publication de fausses nouvelles de nature à ébranler la discipline et le moral des Armées, troubles aggravés à l’ordre public et entrave au bon fonctionnement de la justice », selon les autorités judiciaires.
Le MPDD souligne que cette arrestation intervient dans « un contexte politique particulièrement tendu », rappelant que Mme Gnakadé s’était « progressivement distanciée du régime en place » et avait exprimé, dès 2023, son souhait de créer une formation politique. Une initiative qui aurait rencontré « des obstacles administratifs largement documentés par les médias ».
Appelant au respect des droits fondamentaux, le parti de Jonas Komlan A. Siliadin exige « le strict respect du principe de présomption d’innocence », ainsi que « la protection de l’intégrité physique et morale de Mme Gnakadé et de tous les mis en cause ».
Il en appelle aux autorités à poser des « actes forts et symboliques d’apaisement », dont « la libération des détenus politiques » et « l’octroi d’une grâce aux personnes condamnées dans le cadre des affaires dites d’atteinte à la sûreté de l’État ».
Enfin, le MPDD conclut en réaffirmant son engagement « en faveur du dialogue national et de la quête de compromis républicains », appelant à préserver « l’espace démocratique et le respect des libertés fondamentales, socles d’une société togolaise prospère, unie dans sa diversité et tournée vers l’avenir ».