Le Front Touche Pas A Ma Constitution (FTPMC) a exprimé, ce mercredi, sa « grande indignation » après l’arrestation de l’ancienne ministre des Armées, Marguerite Gnakadé, à son domicile de Tokoin Solidarité, à Lomé.
Dans un communiqué transmis à la presse ce jour, le mouvement dénonce une « opération menée sans mandat par les forces de sécurité encagoulées arrivées en grand nombre » et qualifie cet acte « d’abus de pouvoir caractéristique des pratiques rétrogrades du régime ».
Le FTPMC rappelle que depuis le 6 mai 2025, Mme Gnakadé s’est engagée dans une dénonciation « vigoureuse » de la gouvernance de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis plus de 20 ans.
« Aujourd’hui, l’exercice de ses libertés d’expression lui vaut les foudres du pouvoir. Le but est de faire taire une voix dissonante », poursuit le communiqué, ajoutant que plusieurs détenus politiques sont actuellement en très mauvais état de santé, certains observant une grève de la faim.
Le mouvement exige « la libération immédiate et sans conditions de Madame Gnakadé » ainsi que celle de « toutes les personnes abusivement détenues pour leurs opinions politiques », tout en réclamant « le strict respect de l’intégrité physique de chaque détenu ».
De son côté, Nathaniel Olympio, porte-parole du Front, a dénoncé que : « Son interpellation s’inscrit dans la volonté du pouvoir de faire taire les voix dissonantes. Madame Gnakadé doit être immédiatement libérée, tout comme l’ensemble des détenus politiques. »
Pour l’heure, les autorités n’ont pas encore communiqué sur les motifs officiels de cette arrestation.
Togo : Le Front Touche Pas A Ma Constitution dénonce l’arrestation de Marguerite Gnakadé
