Togo- L’opposant Jean Kissi appelle à un grand compromis national et une amnistie générale

L’ancien secrétaire national du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), parti de l’opposition togolaise fondé par feu Maître Yawovi Agboyibor, a suggéré lors d’une sortie médiatique récente, un ‘grand compromis national et une amnistie générale’.

C’est à l’aune de l’insatisfaction et du désespoir exprimés par les Togolais suite à la formation d’un gouvernement qui a pris cinq mois au Chef de l’état avec l’absence notoire des grands partis de l’opposition traditionnelle, la reconduction de plusieurs ministres de l’ancienne équipe gouvernementale qui a été incapable de vaincre la lutte contre la pauvreté, que se justifie la proposition de l’ancien député Jean Kissi. Sera-t-il écouté par ses collègues de l’opposition et ceux d’UNIR , se demandent les Togolais qui souffrent d’une misère qui n’a que trop duré, et qui vivent un climat politique délétère longtemps marqué par un faible taux de participation aux dernières élections de l’année.

Si un adage nous enseigne qu’aux grands maux les grands remèdes, encore faut-il que le Président du Conseil et ceux qui dirigent le pays considèrent la misère qui a gagné trop de terrain en envahissant plusieurs ménages de nos villes et villages, ainsi que les cris incessants de la jeunesse, comme de grands maux. D’aucuns pensent que l’écart considérable entre ceux qui dirigent le pays et les administrés, fait que les populations semblent être laissées pour compte, faisant succomber beaucoup de Togolais prématurément. Cette situation nécessiterait, selon des experts et les leaders d’opinions, des mesures politiques et économiques drastiques d’envergure pour soulager rapidement les populations. Les appels au dialogue sont restés lettres mortes devant une classe politique plus préoccupée par des séries d’élections dont la toute dernière est l’élection des maires du 17 Octobre.

Les diplomates accrédités au Togo notamment le groupe des cinq composé des USA, la France, l’Allemagne, l’Union Européenne et la Coordination du Système des Nations unies semblent muets sur le sujet, contrairement à leurs habitudes. La conférence des évêques du Togo dans sa dernière sortie n’a plus appelé au dialogue politique comme elle avait l’habitude de le faire. Cette attitude préoccupante s’ajoute au silence coupable des opposants traditionnels, marquant leur l’indifférence aux idées du dialogue, du compromis national, et de l’amnistie générale.

Il appartient désormais au Président du Conseil, seul détenteur du pouvoir politique et du gouvernement, de prendre la mesure de la situation et de rassembler les Togolais autour d’une table de discussion afin de recueillir les différentes propositions de solutions au problème de la misère ambiante.

En emboîtant le pas à Me Yawovi Agboyibor, l’ancien Député du CAR, Jean Kissi, réussira t’il à rallier des gens à cette idée de compromis national incluant une amnistie générale ?

Dr Albert Kate

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