Dans une lettre adressée le 8 octobre 2025 au ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, la députée écologiste Dominique Voynet dénonce « le silence de la diplomatie française » face à la dérive autoritaire du régime de Faure Gnassingbé au Togo.
Elle fustige les graves atteintes aux libertés publiques interdiction des manifestations, arrestations arbitraires, torture, détention d’opposants et rappelle les rafles des 5 et 6 juin à Lomé, documentées par Amnesty International. La parlementaire cite notamment les cas du rappeur Aamron et du poète Affectio, emprisonnés ou internés pour leurs prises de position.
Voynet critique également la nouvelle Constitution de 2024, qui permet à Faure Gnassingbé de se maintenir indéfiniment au pouvoir, et déplore la « complaisance » de la France, restée muette malgré une simple invitation au « dialogue apaisé » en mai 2024 et la rencontre Macron–Gnassingbé d’août de la même année.
Appelant Paris à rompre avec la Françafrique, elle exhorte le gouvernement à « aligner sa politique africaine sur les valeurs démocratiques françaises » et à soutenir la jeunesse togolaise « dans sa lutte pour la liberté ».
Cette interpellation fait écho à celles du député Aurélien Taché et de l’association Survie, qui dénoncent la répression des manifestations de juin 2025 (sept morts selon la société civile) et la « complicité silencieuse » de la France avec le régime togolais.
Source : Liberté


