À l’origine de ce mouvement dans la prison de Lomé, au Togo, deux détenus qui ont entamé une grève de la faim illimitée il y a une semaine. Abdoul Aziz Goma, citoyen irlando-togolais. Il a été arrêté fin 2018 au moment des manifestations contre le pouvoir et condamné en février dernier à 10 ans de prison. Il entame sa 2ᵉ grève de la faim en quelques mois, précise son avocat, Me Ferdinand Amazouhoun.
Grace Koumayi, sage-femme et activiste, a, elle, été arrêtée début octobre et inculpée pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État ». Elle avait déjà été interpellée lors des manifestations du mois de juin.
Dans une lettre manuscrite adressée à l’administrateur de la prison civile de Lomé, 25 détenus se joignent au mouvement. Ils dénoncent des conditions de détention inhumaines : des cellules surpeuplées et insalubres et un accès insuffisant aux soins médicaux.
Tous demandent la libération de ce qu’ils considèrent être des « prisonniers politiques », et le respect des avis de plusieurs instances internationales en leur faveur : de la Cour de justice de la Cédéao et du groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire.
« C’est un recours ultime », selon Maitre Raphael Kpande Adzare, président d’honneur de la ligue togolaise des droits de l’homme, qui rappelle que certains d’entre eux sont détenus depuis plusieurs années sans avoir été jugés.
Source: RFI


