Face à la progression des cybermenaces, l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCy) a appelé à une vigilance collective permanente, lors de sa rencontre annuelle avec les médias nationaux tenue mardi à Lomé. Pour l’institution, la lutte contre la cybercriminalité repose avant tout sur l’information, la prévention et l’éducation.
Selon les données présentées, près de 80 % des incidents cybernétiques enregistrés au Togo sont liés aux fraudes et aux arnaques en ligne, touchant aussi bien les citoyens que les organisations publiques et privées. Dans ce contexte, l’ANCy considère les médias comme des partenaires clés pour relayer les messages de sensibilisation et promouvoir les bons réflexes numériques.
Le directeur général de l’ANCy, le commandant Gbota Gwaliba, a rappelé l’importance de cette mobilisation : « On ne peut pas gagner la lutte contre la cybercriminalité sans associer les médias. Vous êtes des relais essentiels de la bonne information et des bonnes pratiques en matière de cybersécurité. »
L’agence a par ailleurs alerté sur la diversité et la sophistication des menaces actuelles : hameçonnage, rançongiciels, sextorsion, vols de données, mais aussi escroqueries facilitées par l’intelligence artificielle et les deepfakes. Face à ces risques, la négligence et le manque de connaissance demeurent les principales failles exploitées par les cybercriminels.
Au-delà des recommandations techniques adressées aux adultes, l’ANCy entend agir à la source. L’agence prévoit ainsi l’intégration de la cybersécurité dans les programmes d’enseignement primaire et secondaire, afin de former dès le plus jeune âge des citoyens responsables et conscients des dangers du numérique. Des manuels et guides pédagogiques ont déjà été élaborés pour accompagner cette démarche éducative.

Parallèlement, des formations spécialisées sont annoncées à l’intention des professionnels des médias, afin de renforcer à la fois la sécurité de leurs outils de travail et la qualité de l’information diffusée au public.
Pour l’ANCy, la cybersécurité est l’affaire de tous. « Le seul remède à la cybercriminalité, c’est la vigilance et l’information », a conclu le commandant Gbota Gwaliba.


