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Et si Faure profitait de Washington pour parler du casse-tête des visas avec Trump ?

Officiellement, Faure Essozimna Gnassingbé est à Washington ce jeudi pour assister, aux côtés de Donald Trump, à la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Une mission prestigieuse, un décor diplomatique impeccable, un rôle de médiateur africain salué. Mais derrière la photo de famille, une autre question brûle les lèvres de nombreux Togolais : et si le Président du Conseil profitait de cette présence à la Maison Blanche pour parler du dossier explosif des visas ?

Car pendant que Faure serre des mains et symbolise la paix régionale, beaucoup de ses compatriotes vivent un tout autre chapitre : la porte américaine leur est presque fermée. Depuis la proclamation présidentielle réactualisée fin novembre, les États-Unis ont maintenu le Togo sur leur liste rouge de 19 pays soumis à des restrictions sévères. Résultat : procédures suspendues, étudiants bloqués, projets en stand-by, et même les gagnants de la DV Lottery 2026 priés d’attendre indéfiniment.

Les raisons invoquées par Washington ne passent pas : dépassements de séjour jugés trop fréquents, coopération sécuritaire insuffisante, partage d’informations lacunaire… Autant d’arguments qui font grincer des dents dans un pays que ses dirigeants décrivent souvent comme « stable », « sûr » et « exemplaire ».

Sur les réseaux sociaux, le ton monte. « Comment le Togo peut-il être rangé aux côtés de pays en guerre ? Nos autorités doivent agir ! », lâche un influenceur sur TikTok, exprimant un malaise grandissant.

D’où la question qui circule déjà dans les conversations : Faure saisira-t-il l’occasion ? Entre deux discussions sur la paix dans les Grands Lacs, pourrait-il glisser à Donald Trump que des milliers de Togolais se sentent injustement pénalisés ? Pourrait-il négocier un réexamen, au moins un début d’ouverture, un calendrier de coopération, quelque chose qui ressemble à une porte entrouverte ?

Rien ne dit que la Maison Blanche aura le temps, encore moins l’envie, d’aborder ce sujet sensible. Mais s’il existe un moment pour tenter un geste diplomatique, c’est bien quand l’on est déjà au cœur du pouvoir américain, invité d’honneur, médiateur régional.

Washington n’offre pas souvent deux fois la même occasion.

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