Engagé de longue date pour la justice sociale, Steeve Rouyar, 44 ans, expert-comptable, est détenu au Togo depuis le mois de juin. Sa famille poursuit sans relâche les démarches auprès des élus, des institutions françaises et de l’opinion publique, alors que le Guadeloupéen encourt de lourdes peines. Ses avocats se sont récemment rendus à Lomé pour lui rendre visite et tenter d’accélérer la procédure, jugée extrêmement incertaine.
Au terme de ce déplacement, Maître Charles Nathey, l’un des avocats de la défense, décrit une situation humainement complexe. « Moralement, vous savez, quand quelqu’un est en détention, ça ne va pas. Mais physiquement, il va bien » explique-t-il.
L’avocat précise que son client n’est pas incarcéré dans une prison civile mais détenu dans les locaux de la gendarmerie de Lomé, en charge de l’enquête. Selon Steeve Rouyar lui-même, il y serait « bien traité » et recevrait régulièrement les visites du consul de France au Togo.
Les avocats ont engagé toutes les démarches disponibles, notamment grâce à la présence sur place d’un confrère togolais, Me Éric Sosa.
« S’agissant de sa libération, la procédure n’est pas encore bien avancée pour que je puisse dire qu’il sera libéré à telle ou telle date. Mais on a mis en place la procédure qu’il faut pour qu’il puisse un jour être libre », précise Maître Nathey. Il ajoute avoir rencontré le ministre togolais de la Justice car « pour moi, son dossier relève plus de la politique que du droit ».
Interrogé sur l’action de la France, l’avocat préfère se montrer prudent. « Honnêtement, je ne peux pas dire ce que l’État français a mis en place pour obtenir sa libération. Tout ce que je sais, c’est que le consulat prend son cadre régulièrement. Diplomatiquement, je ne sais pas ce qui a été fait. », Me Charles Nathey, avocat de Steeve Rouyar.
Source: la1ere.franceinfo.fr