Une décision majeure vient de tomber à Abuja, et elle pourrait bien redessiner le leadership continental en 2027. Réunis pour leur 95ᵉ session ordinaire, les ministres des Affaires étrangères de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont arrêté un choix stratégique pour représenter toute la région à la tête de l’Union africaine (UA).
Dans une recommandation officielle référencée C/REC.1/12/25, le Conseil des ministres souligne son attachement au Traité révisé de la CEDEAO et à la nécessité de renforcer la présence de l’Afrique de l’Ouest dans les organisations internationales. Le texte insiste sur le rôle majeur joué par le pays choisi au sein de la région, ainsi que sur l’importance d’assurer davantage de voix ouest-africaines dans les postes stratégiques continentaux.
Les ministres appellent désormais l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement, qui se réunit dimanche, à valider formellement cette orientation. Une étape décisive qui devrait, sauf surprise de dernière minute, sceller le soutien régional.
Un consensus total autour d’un Chef d’État
La révélation est venue du ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa : le candidat unique désigné par les ministres n’est autre que John Dramani Mahama, président de la République du Ghana.
Dans une déclaration ce vendredi, il a salué ce soutien unanime : « Le Ghana est extrêmement reconnaissant à la CEDEAO pour la confiance et le soutien accordés à notre cher président visionnaire et panafricain, S.E. John Dramani Mahama. Le Ghana continuera de faire la fierté de l’Afrique. »
Cette adhésion totale survient alors que la présidence tournante de l’Union africaine revient à l’Afrique de l’Ouest en 2027, créant une opportunité régionale rare. Pour la CEDEAO, le Ghana dispose du profil idoine pour porter la voix de l’Afrique de l’Ouest sur les grandes questions panafricaines.
Dans sa recommandation, le Conseil des ministres affirme vouloir agir « de manière concertée » afin de promouvoir et protéger les intérêts de la CEDEAO au sein des institutions continentales. Les États membres mettent en avant le poids diplomatique du Ghana, son expérience de gouvernance et son engagement historique envers le panafricanisme.
L’Autorité des chefs d’État et de gouvernement devra examiner et adopter la recommandation lors de son sommet de dimanche. Au vu du consensus affiché par les ministres, l’approbation finale apparaît largement probable.
