Dans un communiqué conjoint rendu public le 13 décembre 2025, le Réseau de la Coordination de la Diaspora Togolaise Indépendante (RCDTI) et le Collectif pour la Vérité des Urnes – Togo – Diaspora (CVU-TOGO-DIASPORA) dressent un réquisitoire sévère contre le pouvoir togolais. Sous le titre évocateur « LE TOGO FALSIFIE LA DÉMOCRATIE ET LE PANAFRICANISME : Un « faux » Congrès Panafricain pour légitimer un système autocratique et liberticide », les deux organisations affirment que le pays vit sous « un système politique et économique marqué par la cooptation des élites et la privatisation de l’État », au profit, selon elles, d’une gouvernance clanique destinée à empêcher toute alternance.
Les signataires accusent également les autorités d’« instrumentaliser le panafricanisme », qu’ils décrivent comme un référentiel idéologique « profondément révisé » et transformé en « simple artifice de légitimation d’une autocratie parlementaire fortement contestée par le Peuple togolais ». Une démarche qui, selon le communiqué, contribuerait à « l’aliénation totale du Peuple togolais », nourrie par « la peur, la corruption, la délation, l’autocensure et la perte de confiance ».
Dans ce contexte, le RCDTI et le CVU-TOGO-DIASPORA appellent à « questionner les caractéristiques de l’instrumentalisation du panafricanisme » et à interpeller les élites participant à la conférence panafricaine organisée par le régime, tout en plaidant pour « une transition politique inclusive et constructive ».
Par ailleurs,e communiqué attire l’attention sur la situation des prisonniers politiques au Togo. Les organisations rappellent que plusieurs d’entre eux observent une grève de la faim illimitée depuis plus de 35 jours et dévoilent une pétition internationale pour la libération immédiate des prisonniers politiques, estimant que « tout soutien à cette pétition s’impose comme un acte de solidarité, de résistance et de libération ».


