A l’issue de la réunion du Comité de politique monétaire du 3 décembre 2025, le Gouverneur de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) Jean-Claude Kassi Brou a annoncé que la liquidité bancaire dans l’UEMOA a progressé d’environ 1700 milliards FCFA (3,02 milliards de dollars) entre 2024 et 2025.
Cette amélioration traduit un assouplissement notable des conditions de financement au sein de l’Union, dans un contexte où l’activité économique reste vigoureuse. «La liquidité bancaire est abondante», a souligné le Gouverneur, estimant que le système financier est «en mesure de soutenir la dynamique économique.»
Les crédits au secteur privé ont ainsi progressé de 6% sur un an, confirmant que la croissance s’appuie sur un financement bancaire robuste. Tout cela est bien beau. Mais une question fondamentale, où sont ces liquidités avant que n’abondent sur le marché financier que des billets et pièces usés ?
En vérité, le phénomène de refus de pièces ou billets usés ,limés ou froissés revient au galop. Bien que prohibé par l’article 1165 du Code pénal togolais qui précise : « Toute personne qui refuse de recevoir pour sa valeur officielle la monnaie qui n’est ni fausse ni altérée ayant cours légal est punie d’une amende de 10 000 à 50 000 FCFA», tout porte à croire que c’est juste sur papier.
Cette disposition s’applique non seulement aux particuliers et commerçants, mais aussi aux institutions financières du pays, mais que nenni ! Le phénomène de refus prend de l’ampleur ces derniers temps même au sein des banques et microfinances sans que la BCEAO ne lève son petit doigt pour ramener l’ordre.
Les billets et pièces émis par la BCEAO dans le cadre de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) conservent leur validité tant qu’ils ne sont ni falsifiés ni totalement illisibles. Il importe que le gouvernement fasse diligence pour arrêter l’hémorragie.
Source : Lecorrecteur.tg


