Comment Faure Gnassingbé arrive-t-il à jouer son jeu diplomatique au milieu des grandes puissances antagonistes dans leur offensive de reconquête de l’Afrique?
“Je participe ce jour (30 octobre 2025) , à Paris, à la Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs, en ma qualité de Médiateur de l’Union africaine pour la crise en République Démocratique du Congo (RDC).
Fidèle à sa diplomatie de paix et de dialogue, le Togo co-initie avec la France cette rencontre stratégique afin de favoriser un cadre de concertation ouvert entre les partenaires internationaux et d’encourager une réponse collective et efficace face à la crise humanitaire à l’Est de la RDC.
Je salue la qualité de la coopération diplomatique entre nos deux pays, et souhaite qu’elle inspire la communauté internationale à unir davantage ses efforts au service de la paix et du développement durable dans la région des Grands Lacs.”
Le 19 novembre 2025 soit un peu plus de deux semaines plus tard “Je remercie SEM Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie pour son invitation et pour l’accueil chaleureux qui m’a été réservé ainsi qu’à la délégation qui m’accompagne. Nous avons eu un entretien en tête-à-tête marqué par des échanges francs, respectueux et très constructifs.
Cette rencontre bilatérale offre une nouvelle occasion d’approfondir une relation solide, bâtie sur la confiance, la souveraineté et le partenariat mutuellement bénéfique.”
A ce jour, la France et la Russie se livrent une guerre froide sur le continent africain. Certes, le Togo a affiché son option de multilatérisme. Mais le contexte actuel plaide difficilement pour un dirigeant d’un petit pays comme le Togo à multiplier ses approches aussi illisibles. Soit c’est le Togo qui force la main pour exister à l’extérieur et faire oublier les problèmes internes, soit les puissances antagonistes se servent de ce pays pour assouvir leur soif de reconquête. Il est trop facile de quitter Emmanuel Macron à l’Elysée Paris et rentrer chez Vladmir Poutine au Green Hall du Kremlin à l’heure actuelle sans que cela m’émeut personne.
Même dans le Sahel, certains commencent à s’interroger. Dans un cas comme dans l’autre, le plus grand perdant c’est le peuple togolais qui ne tire aucun profit de la coopération avec la France et la Russie vieille de 65 ans.
Honoré ADONTUI
Source : Le correcteur