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Togo – Après le discours de Faure Gnassingbé, Brigitte Adjamagbo-Johnson hausse le ton

Suite au discours sur l’état de la Nation prononcé le 2 décembre 2025 par le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, les réactions de l’opposition n’ont pas tardé. Parmi les premières voix à s’exprimer, celle de Brigitte Adjamagbo-Johnson, figure de la contestation politique, qui critique vivement le déroulement de la séance et le fonctionnement des institutions sous la nouvelle Ve République.

Dans une déclaration publiée après l’événement, l’opposante estime que le cadre constitutionnel actuel ne garantit pas le débat démocratique attendu dans une démocratie parlementaire. Selon elle, « dans une démocratie digne de ce nom, un discours sur l’état de la Nation ouvre un débat. Le Parlement doit questionner, examiner, confronter, contrôler. »

Brigitte Adjamagbo-Johnson dénonce au contraire une absence totale de contradiction ou de contrôle institutionnel face au chef du gouvernement : « Avec la démocratie façon Faure Gnassingbé, il n’y a eu ni débat, ni questions, ni contrôle : seulement une parole descendante face à une représentation nationale tétanisée. »

Elle affirme également s’être volontairement tenue à l’écart de la séance :
« En tout cas, je n’y étais pas connaissant ce régime et en solidarité avec les Togolaises et les Togolais qui rejettent obstinément cette 5e République imposée. »

L’opposante met en garde contre les dangers d’un Parlement réduit au silence. Selon elle, « un hémicycle silencieux est toujours un signal d’alerte. Oui, je le dis avec gravité : lorsque la parole des gouvernants circule sans contradiction, lorsque le Parlement se tait là où il doit interroger, c’est la démocratie qui recule. »

Elle rappelle enfin que le discours sur la Nation ne doit pas devenir un simple rituel institutionnel :
« Un discours sur la Nation n’est pas un cérémonial devant un parterre de corps constitués dociles : c’est le point de départ du contrôle républicain. Ce contrôle, nous continuerons de l’exiger, avec constance, avec rigueur et au nom du peuple togolais. »

Cette prise de position intervient dans un climat politique marqué par de fortes contestations autour de la réforme constitutionnelle ayant instauré la Ve République, qualifiée de « moderne » par le Président du Conseil, mais rejetée par l’opinion et l’opposition qui y voit un recul démocratique.

One thought on “Togo – Après le discours de Faure Gnassingbé, Brigitte Adjamagbo-Johnson hausse le ton

  1. L'”assemblée buissonnière” avec des “à priori”… Heureusement que les gouvernants de la 5e République n’attendront pas l’opposition pour faire ce dont les populations ont besoin. Un bon discours, en tous cas… A suivre.

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