La récente révision constitutionnelle au Togo, qui a conduit le pays vers un régime parlementaire selon les propositions du parti au pouvoir, suscite des réactions au-delà des frontières nationales. Louisa Atta-Agyemang, co-présidente de l’Union Démocratique Africaine (DUA) et figure politique ghanéenne, a exprimé son désaccord lors du Forum 2024 de la DUA, tenu à Accra le 8 août dernier.
Dans son discours d’ouverture, Mme Atta-Agyemang a dénoncé les dérives constitutionnelles au Togo, en soulignant : « Ce changement abolit la limitation à deux mandats présidentiels de cinq ans, une disposition essentielle de la Constitution de 2019, adoptée après d’importantes manifestations populaires. Ces développements au Togo illustrent la fragilité des institutions démocratiques et la lutte incessante pour la stabilité politique dans certaines régions de notre continent. Il ne s’agit pas d’un incident isolé. »
En outre, Mme Atta-Agyemang a critiqué la résurgence des coups d’État militaires, particulièrement en Afrique de l’Ouest, et a appelé à une action collective pour y mettre fin. Elle a insisté sur l’importance de renforcer les institutions démocratiques africaines afin de les rendre plus résilientes face à de telles perturbations.
« Notre mission à l’Union Démocratique Africaine est de promouvoir la gouvernance démocratique, de défendre l’État de droit et d’encourager la stabilité politique sur tout le continent. Nous devons continuer à nous opposer fermement à toute action qui compromet ces principes et œuvrer ensemble pour créer des environnements où la démocratie peut réellement prospérer », a-t-elle déclaré.
Le forum qui a également vu la présence de vice président du Ghana, Mahamudu Bawumia, a réuni divers partis politiques et organisations de la société civile de plusieurs pays africains, dont les Forces Démocratiques Pour la République (FDR) du Togo, marquant une solidarité internationale face aux défis démocratiques du continent.