Candide Azannaï, ancien ministre de la Défense du Bénin délégué auprès du président, soulève des questions pertinentes dans l’affaire de l’enlèvement de Steve Amoussou, également connu sous le pseudonyme “Frère Hounvi”. Dans une publication sur sa page Facebook le dimanche 1er septembre 2024, l’opposant exprime son indignation face à ce qu’il considère comme des « faits d’enlèvement ou de séquestration » et déplore les « tribulations » endurées par le concerné.
Depuis le début des débats autour de cette affaire, Azannaï, connu pour ses positions incisives, n’avait pas encore réagi. Il a choisi de s’exprimer maintenant, afin de faire part de son désarroi face aux informations circulant sur l’enlèvement de Steve Amoussou et ses répercussions.
Dans son communiqué, Azannaï parle au nom de son parti, Restaurer l’Espoir (RE), qui condamne fermement « l’enlèvement et la séquestration » de Steve Amoussou et exige sa libération immédiate et inconditionnelle.
Azannaï formule deux questions essentielles : « Qui a commandité l’enlèvement du Sieur Steve Amoussou sur le sol togolais ? » et « Comment Steve Amoussou, après avoir été enlevé par le gang au Togo, a-t-il été transféré aux autorités judiciaires béninoises ? »
Face à la tension diplomatique actuelle entre le Bénin et le Togo, le président du parti Restaurer l’Espoir réaffirme son engagement envers les principes de la Conférence Nationale de 1990 et les traités internationaux relatifs aux droits humains. Il souligne que « nul ne peut être poursuivi ou arrêté en violation de la loi et des règles de coopération pénale internationale ».
Le parti exprime son incompréhension face au silence des autorités judiciaires béninoises et formule une « vigoureuse protestation » contre les faits observés. Restaurer l’Espoir regrette les « tribulations » que Steve Amoussou endure depuis son arrestation et salue la célérité des enquêtes préliminaires menées par les autorités judiciaires togolaises ainsi que pour le communiqué du 24 août 2024 qui clarifie la position du Togo dans cette affaire.
Azannaï précise que son parti ne connaissait pas Steve Amoussou avant les événements récents. Celui-ci a été présenté au procureur spécial de la CRIET et emprisonné le 20 août 2024, accusé de « harcèlement par voie électronique, publication de fausses nouvelles et provocation directe à la rébellion ». Son procès est fixé au 7 octobre 2024.