À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption et de la Journée internationale des droits de l’Homme, l’Observatoire pour la Promotion de la Santé en Afrique (OPS-Afrique) renouvelle son appel à la protection du droit fondamental à la santé. L’organisation met en lumière l’impact de la corruption sur l’accès aux soins, tout en saluant les actions menées par certains pays pour éradiquer les pratiques illégales dans le secteur de la santé. L’OPS-Afrique à travers un récent communiqué, appelle à une mobilisation accrue des autorités, des citoyens et des acteurs de la société civile pour garantir une santé équitable et transparente pour tous.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°002/12-2024/OPS/PR
À l’occasion de la journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée le 9 décembre, et de la journée internationale des droits de l’Homme, commémorée chaque 10 décembre, l’Observatoire pour la Promotion de la Santé en Afrique (OPS-Afrique), réaffirme son engagement indéfectible à défendre le droit fondamental à la santé et à lutter contre toutes les pratiques qui sapent l’accès équitable aux soins de qualité.
Il est inadmissible que, dans de nombreux pays, les droits à la santé soient compromis par des abus et des actes de corruption des professionnels de santé, privant les populations vulnérables d’un accès essentiel à des services sanitaires. Ces violations des droits humains aggravent les inégalités sociales et portent atteinte à la dignité des citoyens.
OPS-Afrique salue les efforts entrepris par le gouvernement togolais, en particulier la décision courageuse du ministère de la santé d’imposer un délai de six mois aux structures clandestines pour se conformer à la réglementation. Toutefois, il est crucial qu’au terme de ce délai, des mesures rigoureuses soient prises pour garantir la crédibilité de cette initiative. À cet égard, les récents efforts de la Côte d’Ivoire, marqués par la fermeture de 114 établissements sanitaires clandestins, dans le cadre de la campagne du 24 au 30 novembre 2024 « zéro clinique illégale d’ici 2025 », devraient servir d’exemple.
Dans cette dynamique, OPS-Afrique invite la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), à s’intéresser davantage à la lutte contre la corruption dans le secteur de la santé et à une collaboration pour renforcer les mécanismes de transparence et d’intégrité dans les pratiques sanitaires.
OPS-Afrique appelle également les décideurs à prendre des mesures concrètes pour inscrire le droit à la santé au cœur de leurs priorités politiques. En ce sens, les acteurs de la société civile sont exhortés à intensifier leurs actions de veille et de sensibilisation pour promouvoir et protéger les droits des patients.
Dans le cadre de ses initiatives, OPS-Afrique met à la disposition des populations des lignes téléphoniques régionales afin de leur permettre de signaler les abus et les actes de corruption observés dans les établissements de santé. Ce dispositif vise à renforcer la lutte contre les injustices et à garantir que les droits à la santé soient pleinement respectés.
À travers cet appel, OPS-Afrique invite les populations à refuser de céder à la corruption, à dénoncer toute tentative d’abus et à s’organiser pour devenir les gardiens de leurs droits. Les partenaires en santé sont également invités à soutenir cette lutte noble et essentielle, en contribuant activement aux initiatives d’assainissement du secteur.
OPS-Afrique, dans son engagement quotidien, réaffirme que seul un secteur de la santé éthique et respectueux des droits de l’homme peut garantir un avenir juste et équitable pour tous.
Contacts téléphoniques par région pour les alertes :
Savane : 90 17 93 34 / 90 77 78 76
Kara : 92 38 71 82 / 92 81 89 58
Centrale : 92 00 96 17 / 90 06 17 38
Plateaux : 92 98 79 32 / 93 11 28 02
Maritime : 90 26 25 02 / 99 91 02 85