Accusé d’agression sexuelle en France, un prêtre togolais fuit son procès et retourne dans son pays

En France, à Belfort, un prêtre togolais de 46 ans est poursuivi pour agression sexuelle. Le religieux n’était pas présent à son procès, ayant fui vers le Togo. Le tribunal correctionnel de Belfort l’a condamné, le mardi 7 janvier 2025, à un an d’emprisonnement et a émis un mandat d’arrêt contre lui.

La plaignante, une femme en recherche de sens spirituel après un burn-out, a témoigné avoir été agressée sexuellement chez le prêtre dans un presbytère de Belfort, le 4 juillet 2023. Selon son récit rapporté par “Radio-France”, le prêtre, ivre après une célébration post-messe, l’aurait contrainte à des attouchements malgré ses refus explicites.

Elle a décrit comment, après avoir repoussé un premier baiser, le prêtre a récidivé en tentant de l’embrasser et de la caresser, l’entraînant dans sa chambre et la plaquant contre son lit puis contre un mur. “Je n’ai pas crié mais j’ai menacé de réveiller le voisinage. J’ai vu de la méchanceté dans ses yeux”, a-t-elle raconté lors de l’audience. Son avocat, Me Leandro Giagnolini, a souligné que bien que ce ne soit pas un viol, sa cliente a dû réagir pour éviter un tel acte, insistant sur l’importance de la prévention. Me Giagnolini a également mentionné que le prêtre avait qualifié sa cliente de menteuse, lors de l’enquête.

Absent lors de l’audience, le prête a fait savoir par la voix de son avocate, Stéphanie Quenot, qu’il avait quitté la France en août 2024 pour assister au Togo à des cérémonies de deuil après la mort de sa mère, pourtant décédée deux ans plus tôt. Le début du procès a été marqué par la demande de renvoi formulée par Me Stéphanie Quenot, qui a réfuté l’idée “d’une fuite de son client”.

Le tribunal a confirmé les éléments constitutifs d’une agression sexuelle. Le ministère public a déploré le comportement du prévenu, demandant une peine de deux ans de prison avec sursis.

La sentence a été plus sévère que demandée : le prêtre a été condamné à un an de prison ferme. En l’absence d’appel, il lui est interdit de revenir dans le Nord Franche-Comté et sur le sol français à vie, et de plus, il est définitivement écarté de ses fonctions ecclésiastiques.

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