Le défenseur franco-togolais Lilian Brassier pourrait bien offrir un nouveau souffle aux Éperviers du Togo. De retour au Stade Rennais, son club formateur, après six mois difficiles à l’Olympique de Marseille, le joueur de 25 ans n’exclut pas la possibilité de représenter le Togo sur la scène internationale.
L’équipe nationale togolaise traverse une période compliquée. Depuis sa participation historique à la Coupe du monde 2006, les Éperviers peinent à retrouver leur éclat. Sans qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) depuis 2017 et actuellement classés 119e au classement FIFA – entre la Guinée-Bissau et la Libye – les supporters togolais espèrent un renouveau.
Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 19 février à Rennes, Lilian Brassier s’est exprimé sur l’intérêt de la sélection togolaise. Interrogé par RFI, il a affirmé : « Non, pas du tout », en réponse à la question de savoir s’il avait définitivement écarté l’idée de rejoindre les Éperviers. Il a reconnu avoir été approché à plusieurs reprises par les responsables togolais : « Oui, j’ai déjà été approché. C’est vrai que je me suis déjà posé la question de jouer pour le Togo. Maintenant, c’est compliqué parce qu’il y a toujours un truc en plus. Là, par exemple, c’était Marseille. Donc, je voulais bien rentrer dans mon nouveau club. Donc, c’est compliqué de faire ce choix-là aussi. Mais oui, j’ai déjà été approché. On a déjà pas mal parlé aussi. »
Sélectionné en équipe de France U19 et U20, Brassier n’a jamais caché son attachement à ses origines togolaises. Il y a deux ans, après avoir obtenu son passeport togolais, il semblait prêt à porter le maillot des Éperviers avant de revenir sur sa décision.
Le Togo laisse la porte ouverte à Lilian Brassier
Serge Akakpo, manager général de la sélection togolaise, suit le dossier de près et continue d’espérer : « Notre porte est toujours ouverte, et encore une fois il ne faut pas toujours attendre. Lui, comme nous, on a une histoire à écrire avec l’équipe nationale. Et surtout, lui qui représente un petit peu la nouvelle génération. Je lui ai dit qu’il est un peu le grand frère de la nouvelle génération. »
Pour l’instant, le défenseur central se concentre sur sa carrière en club et sur son retour à Rennes, où il espère retrouver de la régularité après un passage compliqué à Marseille. Mais malgré cette période difficile, il garde la tête haute : « Non, je suis quand même content, affirme-t-il. C’était mon choix d’y aller. Je pense que c’est comme ça, ce sont des choses qui peuvent arriver dans une carrière. Je ne suis pas le premier et je ne serai pas le dernier, que ce soit à Marseille ou ailleurs. Il y a plein d’autres joueurs qui ont eu ce genre d’expérience. Marseille, c’est un club différent où il y a aussi beaucoup d’attentes qui doivent être aussi très rapides. On est vite jugé et souvent, tous les jours ou tous les week-ends pratiquement. »