L’Alliance nationale pour le changement (ANC) a tenu, ce weekend à Lomé, son 3e congrès ordinaire au siège du parti à Bè-Kamalodo, dans un climat de crise politique. L’objectif : « poursuivre sans défaillance la résistance face au pouvoir dictatorial et clanique pour la libération du Togo et des Togolais ».
En présence d’alliés comme Me Dodji Apevon (FDR) et Prof David Dosseh (FCTD), le président Jean-Pierre Fabre a dénoncé les dérives du régime RPT/UNIR, appelant à l’unité face aux divisions internes : « Le système RPT/UNIR prospère sur nos querelles. Ce congrès doit être le moment de resserrer nos rangs, de réaffirmer notre détermination à faire échec à toutes les tentatives de déstabilisation de notre parti, orchestrées par le RPT/UNIR ».
Fabre a fustigé un régime qui, selon lui, méprise les aspirations du peuple. « Notre rencontre intervient dans un contexte sociopolitique particulièrement grave, marqué par le mépris affiché du pouvoir RPT/UNIR pour les aspirations légitimes de notre nation. Le Togo traverse aujourd’hui l’une des pires crises de son histoire moderne. Le régime en place, sourd aux voix du peuple, tente d’imposer unilatéralement une 5ème République factice, bafouant les principes élémentaires de la démocratie. Ce prétendu « régime parlementaire » est une mascarade institutionnelle, concoctée dans l’opacité pour perpétuer la dynastie Gnassingbé et confisquer définitivement le pouvoir », a-t-il déclaré.
L’ANC a condamné ce « hold-up politique » : « Ce tour de passe-passe constitutionnel n’est qu’une tentative désespérée d’entériner la dictature sous des oripeaux démocratiques. Face à cette forfaiture, notre devoir est clair : résister par tous les moyens légitimes. L’ANC réaffirme son attachement à la légitimité populaire, seule source du pouvoir ; à une vraie alternance, par des élections libres, transparentes et équitables ; à la restauration de l’Etat de droit où la Constitution est un pacte social, non un jouet entre les mains d’un clan ».
Face aux querelles exploitées par le pouvoir, Fabre a tracé la voie : mobilisations populaires, actions juridiques et fédération de l’opposition et de la société civile pour une alternative crédible.
