La suspension récente de Radio France Internationale (RFI) et France 24 par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) suscite de vives réactions.
Pour Zeus Aziadouvo, ancien membre de la HAAC, cette mesure est non seulement regrettable, mais aussi mal pensée au regard de la contribution significative du média français au développement du secteur audiovisuel togolais.
« RFI a toujours été un partenaire stratégique du Togo, notamment à travers la convention signée avec la HAAC », rappelle M. Aziadouvo. Selon lui, le Groupe France Médias Monde, qui regroupe RFI, France 24 et Monte Carlo Doualiya, verse chaque année 5 millions de francs CFA à la HAAC dans le cadre de cette coopération. Ces fonds servent en partie à soutenir le fonctionnement logistique de l’institution, notamment le paiement des chauffeurs.
Au-delà de l’aspect financier, le journaliste souligne le volet diplomatique et technique de cette collaboration. « J’ai eu l’opportunité de participer à l’une des missions en 2018, où nous avons eu des rencontres enrichissantes avec France Médias Monde, TV5 Monde, le CSA, l’OIF ou encore le ministère français des Affaires étrangères », témoigne-t-il.
RFI appuie également les radios publiques togolaises, notamment Radio Lomé et Radio Kara, à travers des formations et un appui technique durable.
« Couper un tel lien sans tenir compte de tous ces apports est une décision hâtive et mal pensée », conclut Zeus Aziadouvo, appelant à une réévaluation de cette suspension.