À Lomé, les 4 et 5 novembre derniers, les autorités togolaises ont réuni les membres de la Commission interministérielle de rédaction des rapports (CIRR) pour un atelier stratégique consacré au suivi des engagements du pays en matière de droits humains.
Organisé par le ministère de la Justice et des Droits humains, avec l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), l’événement visait à consolider les mécanismes de coordination et de reporting international du Togo.
Le ministre Pacôme Adjourouvi a rappelé que « la promotion des droits humains constitue un pilier de la gouvernance nationale », réaffirmant l’ambition d’un cadre institutionnel fondé sur l’équité, la transparence et le respect de la dignité humaine. Les partenaires onusiens, notamment Mme Coumba Dieng Sow et M. Benjamin Houngbo, ont salué les efforts entrepris, tout en encourageant le pays à transformer ses engagements en actions concrètes mesurables.
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Mais cet atelier intervient dans un contexte paradoxal. Selon le Rule of Law Index 2025 du World Justice Project, le Togo figure parmi les pays africains ayant le plus reculé en matière d’État de droit, avec une baisse de 2,9 %. Ce contraste souligne l’écart persistant entre les engagements officiels et la perception des pratiques sur le terrain — notamment en ce qui concerne la liberté d’expression et l’indépendance de la justice.
Pour autant, le renforcement du cadre institutionnel de suivi des droits humains pourrait constituer une opportunité de redressement, à condition que les réformes annoncées s’accompagnent d’une réelle volonté politique et d’une application rigoureuse des principes universels que le pays s’engage à défendre.


