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Togo : nouvelles inquiétudes de l’ONU sur l’état de santé des détenus politiques

La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits humains, Mary Lawlor, a de nouveau exprimé ses préoccupations, lundi 24 novembre 2025, concernant la situation au Togo. Dans une déclaration publiée ce jour-là, elle s’est alarmée de la dégradation de l’état de santé d’Abdoul Aziz Goma, emprisonné depuis décembre 2018.

« Je suis profondément préoccupée d’apprendre que le défenseur des droits humains Abdoul Aziz Goma, actuellement emprisonné au Togo, va été hospitalisé. En grève de la faim depuis le 8 novembre, aux côtés de 36 autres personnes, afin de protester contre les conditions de détention et leur incarcération injustifiée, son poids est tombé à 50 kg. Je reste extrêmement inquiète pour son état de santé », a-t-elle déclaré.



Cette prise de parole intervient alors qu’un groupe de prisonniers d’opinion ont récemment annoncé des grèves de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention et contester les motifs de leur incarcération.

Depuis le 6 juin 2025, le Togo connaît une montée des tensions sociopolitiques, portée notamment par une mobilisation accrue de la génération Z. De nouvelles vagues de manifestations ont éclaté pour dénoncer la gouvernance actuelle et l’absence d’alternance politique, exacerbées par la récente révision constitutionnelle ayant instauré un régime parlementaire tout en maintenant Faure Gnassingbé à la tête de l’exécutif sans limitation de mandat, contrairement à la Constitution précédente.

À la suite de ces mobilisations, plusieurs organisations de la société civile et de la diaspora ont tenté de relayer et coordonner des actions de protestation en ligne, alors que les manifestations demeurent interdites sur le territoire national. Ces derniers mois, des arrestations, des allégations de tortures, ou encore des cas de décès ont été rapportés par des organisations locales.

La situation d’Abdoul Aziz Goma continue de susciter une attention internationale. En août dernier, l’annonce de sa grève de la faim avait déjà déclenché une vague de réactions, notamment de la part du Parlement européen, qui a adopté le 11 septembre 2025 une résolution dénonçant sa détention jugée arbitraire.

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