L’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO) a fait part ce vendredi de sa « profonde inquiétude » après la disparition, depuis près d’une semaine, de l’activiste togolaise Kadanga Amavi. L’organisation de défense des droits humains appelle les autorités à fournir des explications sur les circonstances de sa disparition.
Selon une déclaration sur X (ancien Twitter), Mme Kadanga « est portée disparue depuis samedi 22 novembre ». Des témoins cités par l’ASVITTO affirment qu’elle « faisait l’objet de filature ces derniers temps » et que son quartier à Dagué, localité située à environ 25 km de Lomé, a enregistré « la présence inhabituelle d’un nombre important de personnes en tenue civile ».
Pour l’ASVITTO, ces éléments constituent des signaux « préoccupants », laissant supposer « une disparition forcée ». L’organisation appelle les autorités en charge de la sécurité intérieure à « situer la famille et l’opinion sur le lieu et les motifs de cette disparition », soulignant la nécessité d’une clarification rapide afin d’éviter toute montée de tension.
L’association rappelle également que Mme Kadanga faisait partie des personnes interpellées lors des manifestations pacifiques du 6 juin à Lomé. À sa libération, elle avait publiquement « dénoncé les actes de torture » qu’elle aurait subis durant sa détention, des accusations qui avaient déjà suscité l’indignation des organisations de défense des droits humains.
Dans son message, le président de l’ASVITTO exhorte le gouvernement togolais à « faire montre d’élégance et à respecter la dignité humaine », appelant à mettre fin à « toute forme de torture et de viol ». L’organisation juge ces pratiques « contraires aux engagements internationaux du Togo » et estime qu’elles « fragilisent la confiance des citoyens dans les institutions ».


