La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé ce jeudi 25 mai à Lomé une rencontre au profit des points focaux des ministères et des institutions de la République dont l’objectif est la restitution des résultats de l’examen du Togo par le Comité international des droits des personnes handicapées lors de sa 28è session tenue à Genève en Suisse.
Cette rencontre corganisée avec la Fédération togolaise des associations des personnes handicapées (FETAPH) a permis aux organisateurs de vulgariser les recommandations issues de la 28è session du Comité international des droits des personnes handicapées. Et ceci pour inciter à leur mise en application.
Selon Afi Atitso, la vice-présidente de la CNDH, « l’une de ces recommandations concerne l’accessibilité des bâtiments administratifs aux personnes handicapées. Il est demandé à l’État de doter les bâtiments publics de rampes pour faciliter l’accès des personnes handicapées ».
« Il est également recommandé que le pays fasse davantage d’efforts pour intégrer les personnes handicapées dans le système éducatif. De plus, le comité a exhorté l’État togolais à travailler davantage pour l’autonomisation de cette population. Il faut comprendre que le handicap ne doit pas être synonyme de mendicité. Cette conception n’est pas du tout fondée », a-t-elle insisté.
La FETAPH, de son côté, rappelle que la mise en œuvre desdites recommandations facilitera un « meilleur vivre-ensemble », souligne Enyonam Azakpo Akakpo-Numado, le président de son conseil d’administration.
Et d’ajouter : « Il est très important que ces recommandations soient mises en œuvre, car au Togo, les personnes handicapées ne jouissent pas pleinement de leurs droits. Elles rencontrent des difficultés pour aller à l’école, accéder aux soins de santé, trouver un emploi, etc. La mobilité des personnes handicapées dans nos villes est difficile en raison de la manière dont nos routes et autres infrastructures publiques sont construites. La société crée de nombreux obstacles qui empêchent les personnes handicapées de jouir pleinement de leurs droits ».
La CNDH et la FETAPH promettent organiser d’autres rencontres mobilisant d’autres acteurs de telle sorte que chacun puisse jouer sa partition dans la mise en œuvre de de ces recommandations qui fera du Togo, a tenu à préciser M. Akakpo-Numado, un pays socialement inclusif.