Il faisait partie de l’expédition africaine en Ukraine et en Russie dont l’objectif fut de restaurer la paix entre ces deux pays en conflit. Mais dès qu’il s’agit de ses proches voisins, Macky Sall semble perdre cette fibre pacifique, se déclarant prêt à une guerre inopportune au Niger.
L’organisation communautaire s’est une deuxième fois réunie en sommet extraordinaire ce 10 août 2023 à Abuja au Nigeria pour débattre de la crise nigérienne. De purement économique cette institution devient politique et outrepasse ses prérogatives.
L’ultimatum donné, jusqu’au dimanche 6 août au soir, par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest aux militaires pour libérer le président Bazoum et rétablir l'ordre constitutionnel au Niger, sous peine d'intervenir militairement, a vécu. Celui de l’Union africaine court encore jusqu’au dimanche 13 août prochain. Un semblant de répit pour le CNSP, dirigé par le général Abdourahmane Tiani, ancien commandant de la garde présidentielle, qui se dit prêt à une "riposte immédiate" à "toute agression".
A Abuja jeudi au Nigeria, les dirigeants de la communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest ont fait un pas vers une intervention militaire au Niger, visant le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays. Ils ont ordonné le déploiement de la force en attente de l’organisation régionale.
A quelques heures d’un nouveau sommet des Chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la situation politique au Niger, le Président Bissau-guinéen a exprimé ses préoccupations quant à l’avenir de l’organisation communautaire. Selon lui, elle est « jusqu’ici la plus sûre, la plus solide [des organisations] du continent ».
En réaction contre le coup d’état militaire du 26 juillet 2023, les chefs d’états de la CEDEAO, sur la pression irrésistible des dirigeants des grandes puissances occidentales pour leurs propres intérêts économiques et géopolitiques, ont prétendu défendre par la contrainte et la force la démocratie et l’ordre constitutionnel au Niger, en prenant le 30 juillet 2023 des mesures économiques et politiques d’une rare sévérité et brutalité, allant jusqu’à la menace d’une intervention militaire concertée, contre « le peuple martyr » nigérien,
Revenant sur le coup d’état au Niger dont il ne nous revient pas ici de discuter de la pertinence ou non, et parlant des condamnations de part et d’autre du coup de force, nous estimons qu’il y a hypocrisie. Car, au lieu de s’attaquer aux causes de la fièvre, on cherche à casser le thermomètre qui indique une température alarmante. Les coups d’état, qui ne sont pas forcément la meilleure solution, ont toujours une ou plusieurs causes.
Si ce dimanche 6 août, la junte militaire ne rétablit pas l’ordre constitutionnel au Niger, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) y déploiera une armée, une intervention militaire à laquelle le Tchad ne participera pas.
La junte a jusqu’au 6 août pour rétablir l’ordre constitutionnel sinon il y aura une intervention militaire au Niger pour que Mohamed Bazoum retrouve son poste de président de la République. C’est l’ultimatum de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), une décision soutenue par la France.
Le gouvernement algérien a appelé de nouveau à un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Niger. Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, l’Algérie met par ailleurs en garde contre les risques d’une intervention militaire.