Crise au Niger-Une intervention militaire « serait une faute », selon l’ancien président Issoufou
Il appelle les dirigeants de la Cedeao à puisser « dans leur immense sagesse pour ne pas commettre une telle faute ».
Il appelle les dirigeants de la Cedeao à puisser « dans leur immense sagesse pour ne pas commettre une telle faute ».
Des militaires nigériens ont renforcé leur dispositif sécuritaire à Gaya, ville frontalière de Malanville au Bénin et Kamba au Nigéria, située à plus 300 km de Niamey.
Alors que le général Abdourahamane Tiani a indiqué que l’ordre constitutionnel sera rétabli à l’issue d’une transition d’une durée maximum de « trois ans », la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) lui dit non.
Discret depuis le putsch qui a renversé son successeur à la tête du Niger le 26 Juillet dernier, l’ancien président Mahamadou Issifou est sorti de sa réserve a travers un entretien accordé à « Jeune Afrique ». Il expose son soutien à Mohamed Bazoum et n’exclut pas un recours à la force comme l’affiche la CEDEAO.
L’Algérie joint la parole à l’acte. Ayant déconseillé de régler le problème du Niger par une intervention militaire, elle annonce l’interdiction de son espace aérien aux avions militaires d’où qu’ils viennent et met en garde tous ceux qui tenteront de survoler son espace sans son accord pour une éventuelle attaque du Niger.
Nous nous sommes récemment offusqués, soulevés contre ces coups d’Etat incessants sur le continent africain. Et un terme à ces inconduites est voulu par tous les progressistes, notamment, les panafricains du MEPUS, de l’université de St Louis du Sénégal.
Selon des sources citées par « Le Monde », l’Union Africaine (UA) va produire dans les prochaines heures un communiqué exprimant clairement son opposition à une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel. Elle prend le contre-pied de la CEDEAO qui ne cesse de menacer la junte militaire avec une intervention armée.
D’après les mêmes sources, le message du Chef d’état-major général des armées porte la mention « Urgence signalée ».
Si le dirigeant capverdien dit être favorable à la restauration de l’ordre constitutionnelle, il est, cependant, hostile à l’usage de la force militaire brandie par ses pairs de la Cédéao.
L’avenir de l’influence française en Afrique se joue désormais au Niger. C’est la raison pour laquelle le président français, Emmanuel Macron veut coûte et coûte que la CEDEAO intervienne militairement au Niger.