Des chefs traditionnels ne pourront plus exercer leur fonction pour la simple raison qu’ils viennent d’être suspendus en Conseil des ministres de ce mercredi 13 janvier pour une durée d’un semestre.
Garants des us et coutumes sur fond de préservation de la paix sociale dans leur communauté, les chefs traditionnels doivent respecter un certain nombre de principes. S’ils s’en écartent, l’Exécutif leur tape sur les doigts. C’est ce qui semble expliquer la suspension de trois d’entre eux, notamment ceux de Vokoutime, de Djama et de Gléi par le gouvernement. Celui-ci leur reproche une mise en place d’une organisation illégale de chefferie traditionnelle.
Selon l’Exécutif, parce qu’ils jouent un rôle « important » dans la promotion de la cohésion sociale qu’il les suit de près. « Il convient de rappeler que dans sa vision de promotion du développement local, le gouvernement accorde une attention particulière aux acteurs locaux. C’est dans cet esprit qu’il a revalorisé le traitement des chefs canton », rappelle un communiqué officiel.
Si certains sont suspendus pour une durée déterminée, quatre autres viennent d’être reconnus officiellement. Il s’agit des chefs traditionnels des cantons de Pagouda, de Pessare, dans la préfecture de la Binah et d’un autre de Sessaro dans le Sotouboua. Ces derniers sont désignés par voie coutumière alors que celui d’Imle l’est par voie élective.
Il faut aussi rappeler que le gouvernement n’aime pas les chefs traditionnels capables de lui dire non, de remettre en cause certaines de ses actions. Bref, il exerce sur eux, un contrôle parfois étouffant et autoritaire.
zero
Depuis quand l’exécutif doit interférer de façon fragrante dans l’exercice du droit coutumier. Il y a un parallélisme entre les deux structures dans tout État normal. C’est révoltant que le ministre et le gouvernement s’arroge des droits indus.