Mahamat Said Abdel Kani, un ancien commandant de l’ex-Seleka, arrêté le mercredi dernier, vient d’être remis à la Cour pénale internationale (CPI), devenant ainsi le premier ex-Seleka à y être transféré.
Les chefs d’accusation retenues contre lui sont lourds : crimes de guerre et crimes contre l’humanité. L’ancien commandant dont un mandat d’arrêt a été lancé contre lui depuis deux ans par la CPI, a été interpellé à l’est du pays.
Mahamat Said Abdel Abdel Kani, 50 ans, fut un ancien bras droit de Michel Djotodia, alors numéro un de l’ex-Seleka, avant d’intégrer le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), un groupe politico-militaire fondé à Birao (Vakaga) en août 2014 et incarné par Noureddine Adam après la scission de l’ex-rébellion.
M. Kani « n’occupait plus de fonction militaire » au FPRC et aurait été « reconverti dans la politique », en se portant notamment candidat aux dernières élections législatives, selon un porte-parole.
La CPI n’a pas encore publié la liste officiellement des accusations retenues contre lui. Toutefois, elle le soupçonne d’être l’auteur de plusieurs crimes : « emprisonnement, torture, persécution, disparitions forcées ».
L’arrestation de Mahamat Said Abdel Abdel Kani a eu lieu mercredi dernier à Bria, la ville qui l’a vu naître. Il est ensuite incarcéré au camp de Roux, dans la capitale Bangui. A la prison de la Haye, il retrouvera ses compatriotes Edgard Ngaïssona et Alfred Yekatom, deux ex-chefs anti-balaka. Le procès de ces deux derniers commencera début février 2021.
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