En marge de la finale du CHAN 2020, Mariam Dao Gabala, présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), a rencontré Issa Hayatou, l’ancien président de la Confédération africaine de football (CAF). Un tête-à-tête fructueux, rapporte-t-on.
Celle qui s’est fait un nom dans l’engagement citoyen a été choisie par la Fédération internationale de football association (FIFA) pour présider la destinée de la Fédération ivoirienne de football minée par une crise successorale jusqu’à l’élection d’une nouvelle équipe dirigeante.
Mariam Dao Gabala faisait partie des personnalités présentes à la cité Nfandera ce dimanche 7 février 2021 pour suivre la finale du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) Cameroun 2020 ayant opposé les Lions de l’Atlas du Maroc aux Aigles du Mali. A l’arrivée, c’est le royaume chérifien, tenant du titre, qui conserve le trophée après une victoire de 2-0 contre son adversaire.
La responsable du Comité de normalisation de l’instance faîtière de son pays a eu l’occasion de d’échanger avec l’ex-homme fort de la CAF. « Vous êtes reconnue comme neutre, restez neutre et justicier. Si vous êtes là, c’est que vous avez les compétences ! Restez neutre », lui conseille Issa Hayatou, devenu aujourd’hui le président d’honneur de l’institution sportive panafricaine.
La mise sous tutelle de la FIF est intervenue après qu’elle a été plongée dans une crise de succession pour le poste de président. Le comité de normalisation est missionné à jouer le rôle de « Commission électorale pour l’organisation de l’élection d’un nouveau comité exécutif ». Il gère aussi « les affaires courantes de la fédération ivoirienne » et est également chargé de réviser « partiellement les statuts et le code électoral de la FIFA afin de garantir leur conformité ».
La crise est née après « que les instances dirigeantes du football ivoirien ne sont pas parvenues à organiser une procédure électorale conforme aux exigences statutaires et réglementaires applicables à toutes les associations membres de la Fifa ». Tout part, en réalité, du rejet de la candidature de l’ancien buteur de Chelsea Didier Drogba. Dans la foulée, le processus est grippé.
Pour une partie des acteurs du football de ce pays, la mise sous tutelle de la FIF est « un complot contre le football ivoirien » et ont saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui n’a pas encore rendu sa décision.