Un an après un énième échec face à un Faure Gnassingbé qui ne semble pas avoir d’obstacle à son éventuel cinquième mandat de cinq ans, l’opposition togolaise reste dispersée jusque-là sans aucun espoir concret de changement de pouvoir au Togo.
Il y a quelques années, des partis d’opposition au Togo réclamaient un retour à la constitution de 1992, ce qui empêcherait Faure Gnassingbé de diriger le pays pendant plus de deux mandats. Une exigence que le régime en place avait rejetée sans surprise.
Mais le régime de Faure Gnassingbé a fait la réforme constitutionnelle à sa manière, dénoncée par l’opposition.
Le 22 février 2020, plusieurs partis de l’opposition ont finalement décidé de se rendre aux urnes en raison de la réforme constitutionnelle qui pourrait permettre à leurs candidats d’affronter Faure Gnassingbé au second tour.
Le fils de feu Gnassingbé Eyadéma a de nouveau été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle, avec un score de 70,54% de voix contre 19,46% pour Agbéyomé Kodjo, selon les résultats rendus publics par la Cour constitutionnelle. Agbéyomé Kodjo conteste les résultats officiellement.
Ce dernier était pourtant sûr de sa victoire : « J’ai la conviction que dans les semaines à venir, je dirigerai ce pays… », a déclaré M. Agbeyomé au soir du scrutin présidentiel, le 22 février 2020.
Aujourd’hui, la question qui brûle sur les lèvres est de savoir si l’ancien Premier ministre, rejoignant Tikpi Atchadam en exil, réussira à vivre ce rêve d’un «président démocratiquement élu».
Pendant ce temps, l’ancien chef de file de l’opposition, Jean Pierre Fabre se familiarise avec les rouages de l’administration publique en tant que maire du Golfe 4.
Au vu de l’état actuel de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), l’opposition togolaise ne semble toujours pas se montrer solide devant le régime cinquantenaire.
Tout compte fait, Agbeyomé Kodjo, dans le maquis depuis juillet 2020, compte se rendre en France à la rencontre de la diaspora togolaise.
Une étape qui pourra peut-être révéler l’image du prochain plan d’action du président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), pour cette alternance de pouvoir au Togo.