Alors que le chef de l’Etat ghanéen Nana Akufo-Addo félicite l’armée du pays pour avoir maîtrisé les militants du Togoland occidental, ces derniers estiment que leur lutte se poursuit malgré les «intimidations»
En effet, lors d’une cérémonie mercredi 31 mars 2021, au cours de laquelle Akufo-Addo avait remis une quarantaine de véhicules blindés aux Forces Armées Ghanéennes (GAF), le Chef de l’État a félicité ces dernières tout en les exhortant à rester vigilantes et s’engager à maintenir une disposition ferme pour protéger le pays contre les sécessionnistes.
«Je félicite également les Forces armées pour leur engagement continu à contenir les activités dites sécessionnistes le long de nos frontières orientales», a-t-il déclaré
«Je vous exhorte à continuer de collaborer avec les ministères de la Sécurité nationale, de l’Intérieur et des Affaires étrangères pour veiller à ce que nous maintenions une disposition robuste qui dissuadera les agresseurs potentiels qui tentent de faire dérailler les gains politiques et socio-économiques que nous avons enregistrés jusqu’à présent en tant que pays.», martelé le Président.
Cependant, pour les activistes de Homeland Study Group Foundation (HSGF), qui d’ailleurs réclament la libération de leurs partisans arrêtés, leur lutte pour l’obtention de l’indépendance de cette portion du Ghana demeure pacifique et est toujours en cours.
«Nous n’arrêtons pas de dire que nos opérations ne sont pas des émeutes. C’était l’orchestration planifiée par des éléments du front politique qui veulent capitaliser sur nos activités et fomenter la violence pour tenter de perturber la paix. Une sorte de donner une mauvaise réputation à un chien et de le suspendre », a affirmé hier le porte-parole du groupe HSGF dans un entretien avec icilome.
« Notre lutte est toujours en cours, même aujourd’hui, nous avons eu une réunion de direction », a poursuivi George Nyakpo.
Pendant ce temps les membres de la famille de six personnes présumées innocentes qui ont été arrêtées ainsi que les militants de Western Togoland Restoration Front (WTRF) et du HSGF lancent un appel passionné au président Nana Addo Akufo-Addo pour qu’il intervienne dans l’affaire en assurant la libération de ces personnes.