Le député français Sébastien Nadot ne lâche rien. Il poursuit son combat pour le rétablissement de la vérité des urnes au Togo. Le politicien français s’intéresse de près à la fameuse lettre de félicitations de Macron à Faure Gnassingbé. Lettre qui fait polémiques depuis plus d’un an déjà.
Sur le site officiel de l’Assemblée nationale française, le député Nadot n’a pas hésité à saisir le Quai d’Orsay. Il demande à Jean-Yves Le Drian de rendre publique la fameuse lettre de félicitations que le président Emmanuel Macron aurait adressée à Faure Gnassingbé.
« M. Sébastien Nadot interroge M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur l’authenticité de la lettre de félicitations que le Président de la République Française aurait adressé à M. Faure Gnassingbé, reconnaissant par là sa réélection à la présidence de la République du Togo, suite au scrutin du 22 février 2020. En effet, tandis qu’un courrier circule abondamment sur les réseaux sociaux, nulle trace de ces félicitations adressées au nom de la France à M. Faure Gnassingbé, ni sur le site de l’ambassade de France au Togo, ni sur celui de France diplomatie, ni sur celui de l’Élysée comme il en est d’usage en pareilles circonstances. Cette situation ajoute aux troubles politiques de ce pays, ami de la France, et met par ailleurs en porte-à-faux les journalistes et correspondants français couvrant l’actualité dans la région. Aussi, il lui demande de porter publiquement à connaissance toute correspondance officielle de félicitations de la France à M. Faure Gnassingbé, si tant est qu’il y en est eu ».
Voilà le texte de la question que le député Nadot a envoyée au Quai d’Orsay, le 13 avril 2021. Mais du berger à la bergère, le Quai d’Orsay a répondu qu’il ne va aucunement rendre république la fameuse correspondance.
« Le Président de la République a bien adressé une lettre au Président Faure Gnassingbé, à la suite de son élection en février 2020. Ces courriers relèvent de la courtoisie internationale à l’occasion de l’élection d’un chef d’État. Par ailleurs, il n’est pas d’usage de diffuser la correspondance entre chefs d’État », a répondu le ministère de Jean-Yves Le Drian.
Cette réponse de Quai d’Orsay ne surprend personne. Mais la question que le député français se pose est de savoir pourquoi il a fallu attendre plus d’un an, malgré les polémiques, avant que la France puisse réagir et reconnaître publiquement avoir adressé une lettre de félicitations à Faure Gnassingbé ? Et sur quelles informations et résultats est basée cette reconnaissance ? Des questions qui restent sans réponses.
Dans tous les cas. Le fait d’opposer un refus catégorique à la diffusion officielle de la fameuse lettre de félicitations, prouve à suffisance qu’il y a du faux dans cette affaire.
Arrêtez de nous fatiguer… Qu’est ce qu’une fausse ou vraie lettre de félicitations de la France va changer à la décision de la Cour Constitutionnelle du Togo en ce qui concernent les résultats des élections ?