En 2019, Le Gouvernement Togolais a lancé le HCTE. Pour entrer dans le concret, il organise différentes activités.
La démarche est à saluer, car répondant au concept de la diaspora, une communauté transnationale qui par la richesse de ses apports, entretient des relations avec son/ses pays d’origine et d’accueil. Afin de maximiser cette contribution, doit-elle être structurée, organisée et devenir un partenaire crédible des pouvoirs publics (Bolzman, 2002).
Salutaire qu’à première vue est-on finalement tenté de dire. Au fond, la grande majorité des concernés n’a pas participé à l’établissement effectif du Haut Conseil.
Cette situation a conduit à la mise en place d’une structure à coquille vide ; elle n’éclore logiquement pas les objectifs qu’elle s’est donnés.
La cause de cet échec annoncé est double :
D’une part, les premiers responsables du Togo sont restés dans une logique de politisation à outrance des actions publiques. Ainsi, le Ministre des Affaires Etrangères en charge du dossier est-il resté sourd aux nombreux appels lancés pour une consultation inclusive. Dans une élection à la togolaise, il a copté ses lieutenants et les a placés à la tête des représentations nationales.
Pour finir, les délégués sont généralement non-représentatifs et particulièrement loin du profil requis.
D’autre part, la diaspora fait elle-même face à de graves maux notamment l’incapacité de porter un projet durable qui fédère ses membres, la politisation des associations, la pandémie de la pensée unique et exclusive.
Il devient visible que ces deux pôles s’écartent de l’objet, celui de mettre en commun dons, talents, expertises de tous les citoyens où qu’ils se re-trouvent, pour l’accomplissement de soi, de sa communauté et de son pays.
Pour éviter de faire du surplace, booster la contribution des Togolais de l’extérieur au développement du Togo, urge-t-il de rediriger les deux rames, en trouvant nécessairement le meilleur compromis. Le geste juste revient néanmoins à la diaspora.
Se Osagyefo Togoata Asafo