Togo-Espionnage : Le journaliste Carlos Kétohou ciblé par le logiciel espion PEGASUS

Selon les révélations du consortium de journalistes créé par Forbidden Stories, onze (11) pays sont des clients de NSO Group, une société privée israélienne qui vend le système de Pegasus.

Des États espions, c’est ce qu’a révélé un rapport d’un consortium de journalistes enquêteurs dénommés Forbidden Stories sur l’usage du Pegasus. Un puissant logiciel israélien utilisé à des fins d’espionnage. Le rapport a révélé des pays qui se donnent à cette pratique peu démocratique et liberticide. La liste des pays confirme que c’est la catégorie des États qui ne sont pas des exemples de démocratie. Et comme tout esprit averti pourrait s’y attendre, le Togo en fait partie.


Selon les révélations du consortium de journalistes créé par Forbidden Stories, onze (11) pays sont des clients de NSO Group, une société privée israélienne qui vend le système de Pegasus. Il s’agit du Mexique, de l’Inde, du Maroc, de l’Indonésie, de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, du Kazakhstan, de l’Azerbaïdjan, du Togo, du Rwanda, et de la Hongrie. Comme le laisse entrevoir la liste, le Togo est le seul pays de la sous-région ouest africaine qui s’est attaché les services de cette société israélienne.


De simples citoyens, des avocats, des diplomates, des médecins, des sportifs, des syndicalistes, des hommes politiques, et surtout les journalistes et les défenseurs de droits de l’homme sont la cible de ces États à travers le logiciel. Au Togo, deux journalistes figurent dans la liste restreinte du logiciel israélien. Carlos KETOHOU, Directeur du journal l’indépendant express, Membre du bureau de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme et ancien président de la Coalition Togolaise des Défenseurs des Droits de l’homme. À ce double titre de journaliste et défenseur des droits l’homme il a de quoi être surveillé comme du lait sur le feu. On comprend donc pourquoi le journaliste a été kidnappé nuitammment à son domicile le 29 décembre 2020 par les éléments de la gendarmerie, détenus puis voir son journal fermé. Il a sans doute eu de la chance.


Dans les autres pays, les journalistes ciblés par Pegasus ont été simplement assassinés. Le cas du Mexique et de l’Arabie Saoudite. Au Mexique, ciblé par Pegasus, le journaliste Cecilio Pineda a été tout simplement assassiné en mars 2017. En Arabie Saoudite, les circonstances de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi au consulat saoudien d’Istanbul le 2 octobre 2018, montrent qu’il n’a pas été exempté de cet espionnage. D’ailleurs, le rapport révèle que ses proches sont depuis son assassinat, des cibles potentielles de Pegasus.


Au Togo, l’autre homme de médias se trouve être Ferdinand Ayité lui aussi espionné par le logiciel israélien. Même des religieux ont été espionnés par ce logiciel.
Selon nos informations, les enquêteurs ont tenu à informer ces personnalités togolaises que l’État espionne. Il s’agit en l’occurrence de Carlos Ketohou ciblé depuis 2017, Ferdinand Ayité contactés par le consortium pour être informés.


C’est le plus vaste système d’espionnage que le monde ait connu. Plus de 50000 personnes sont ciblées par les attaques de Pegasus de par le monde. La société israélienne puise ses clients parmi les États répressifs des défenseurs des droits de l’homme et de démocratie. Pour de nombreux experts, c’est sous prétexte que la société évoque la lutte contre le terrorisme. La liste des clients montre clairement que ce n’est qu’un alibi.


Des plaintes à l’échelle internationale sont envisagées contre les espions, d’après le consortium et les organisations internationales de libertés et de droits de l’homme.

Carlos KETOHOU ne s’est pas encore prononcé sur l’information liée à l’espionnage dont il fait l’objet. Les autorités Togolaises non plus.

Source: L’Express International

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *