Le personnel de la société de la zone franche spécialisée dans la fabrication de nattes plastiques laisse éclater sa colère ce mardi 13 juillet 2021, après qu’il lui a été interdit d’y rentrer avec de nourriture et de téléphones portables comme il est de coutume.
C’est la goûte d’eau qui fait déborder le vase. Travaillant déjà dans des conditions qu’ils jugent précaires et pénibles, les employés de la Société togolaise des plastiques Nattes (STP Nattes) ont été interdits hier mardi de rentrer dans l’usine avec de la nourriture et leurs portables, comme ils le font d’habitude d’autant plus qu’ils ne disposent pas d’heure de pause pour la restauration.
Le refus entraîne une grève dans la foulée. Le personnel dénonce bruyamment les mauvais traitements que leur direction lui inflige depuis longtemps. En mai dernier, l’Union syndicale des travailleurs et agents connexes (UST-STP/Nattes) lance un mouvement d’humeur de 72 heures.
L’affaire est transportée à l’Inspection du travail qui aurait ordonné à la société de trouver des solutions aux revendications de ses travailleurs dans les 45 jours qui suivent. Il lui aurait notamment demandé de trouver une formule de sorte que les employés aient une pause déjeuner avec cette précision que «(…)l’utilisation du téléphone portable (au sein de l’usine, NDLR) … soit interdite à l’usine aux heures de travail et non le port systématique du téléphone portable dans l’entreprise ».
« Le non-respect par l’employeur des points 2 et 16 des revendications concernent notamment les questions de manger à l’usine et le port systématique de téléphone portable a mis en transe les employés ce mardi 13 juillet et qui ont refusé de travailler », rapporte Atlanticinfos, laissant croire qu’« à ce jour, sur les 16 points, seuls 3 points sont acceptés par l’employeur, mais qui peinent à être appliqués ».
Pour le moment, les discussions de sortie de crise entre la STP Nattes et son personnel sont au point mort. Les deux parties ne parviennent pas pour le moment à accorder leurs violons. La boîte est paralysée…