La Dynamique Monseigneur Kpodzro dénonce “l’oppression et la répression discriminatoires auxquelles elle fait face”. L’organisation, dans un communiqué rendu public à la date du 01 août 2021, se dit préoccupée par l’acharnement des forces de l’ordre contre ses activités. Toutefois, la DMK n’entend pas “renoncer à son combat légitime fondé sur la volonté d’alternance exprimée massivement par les togolais le 22 février 2020”.
Lire le Communiqué!
COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA DYNAMIQUE MONSEIGNEUR KPODZRO (DMK).
La DMK dénonce l’oppression et la répression discriminatoires auxquelles elle fait face
La Conférence des présidents de la DMK a décidé, à travers des réunions restreintes, d’échanger avec la population des communes du Grand Lomé et de saisir cette opportunité pour recueillir leurs opinions et suggestions relatives à la gestion de la crise postélectorale, née des élections présidentielles du 22 février 2020.
Pour la tenue des premières réunions, ce samedi 31 juillet 2021 dans les communes du Golfe1, Golfe 2 et Golfe 6, les consignes passées aux organisateurs sont claires : ces assises auront lieu dans des lieux privés et les mesures anti covid doivent être strictement respectées.
Sur ces trois rencontres, celle qui eut lieu dans la commune de Golfe 2, s’est déroulée sans entraves. Ce ne fut malheureusement pas le cas pour celles prévues dans les communes du Golfe1 et Golfe 6.
Dans la commune du Golfe 6, à Baguida, déjà vers 10 heures, des agents des forces de sécurité munis de matraques et de gaz lacrymogènes, sont convoyés au lieu de la réunion, un domicile privé, où ils se sont positionnés, intimidant et renvoyant tous ceux qui venaient prendre part à la rencontre. Les responsables de la DMK arrivés sur les lieux l’après-midi à l’heure convenue, ayant constaté la présence des forces de sécurité armés, ont renoncé à tenir la réunion pour ne pas exposer la population à une répression inutile.
Dans la commune de Golfe 1, près du marché d’Ahligo où devait se tenir la réunion, deux gendarmes des forces de sécurité furent postés vers 15 heures devant la maison de l’organisateur, prétextant qu’ils sont venus assurer la sécurité des participants. Mais, cette présence volontairement dissuasive, a amené nombre de personnes qui voulaient prendre part aux assises, à rebrousser chemin. Ceux qui ont surmonté la peur et ont attendu l’arrivée des responsables de la DMK furent dans un premier temps, témoins des échanges entre ces derniers et les deux gendarmes. Ceux-ci ayant certainement compris, que les arguments avancés pour empêcher la rencontre, ne tenaient guère face à ceux des responsables de la DMK, leurs proposèrent d’échanger au téléphone avec leur hiérarchie. Après quelques minutes d’échange la hiérarchie au bout du fil raccrocha, annonçant qu’elle venait elle-même sur les lieux de la réunion.
Une demi-heure plus tard, alors que la réunion a démarré et se tenait normalement, ce fut un détachement de gendarmes qui débarqua. A la suite d’un bref échange avec les organisateurs et à court d’arguments pour faire arrêter la réunion, le chef donna 30 secondes aux participants pour quitter les lieux sous peine de recourir à la force. Malgré, les protestations du Chef de délégation, doublées par l’indignation des nombreuses femmes accourues du marché d’Ahligo, le chef de détachement est resté ferme sur sa décision et a fait disperser la réunion.
La DMK dénonce et condamne cette violation de domicile sans mandat légal et cette entorse à la liberté des partis politiques à échanger avec leurs militants et sympathisants dans un espace privé.
La DMK, exprime ses vives préoccupations par rapport à ces interruptions intempestives et sélectives de ses réunions. La récurrence de cet acharnement à l’empêcher de mener ses activités alors que d’autres formations politiques ne sont nullement inquiétées participe d’un plan de décapitation programmé, mais d’avance échoué.
La DMK ne peut en aucun cas renoncer à son combat légitime fondé sur la volonté d’alternance exprimée massivement par les togolais le 22 février 2020.
La conférence des présidents de la DMK tient à rassurer les populations. Elle poursuivra ses activités et mènera sa lutte en vue d’une sortie de crise de notre pays qui passe fatalement par le règlement du contentieux électoral né de l’élection présidentielle du 22 février 2020.
La DMK exhorte le peuple Togolais à rester debout et à demeurer vigilant pour éviter tous les pièges des ennemis de notre épanouissement collectif.
Fait à Lomé, le 1er août 2021.
Pour la conférence des présidents