Une demi-dizaine d’années après la contractualisation des hôpitaux publics, les résultats sont en deçà des attentes. L’approche qualifiée de « système de base robuste et résilient » accouche d’une souris, constate un collectif des organisations syndicales de la santé.
La contractualisation lancée en juin 2017 par le gouvernement est à l’heure du bilan. Et il est réalisé par le personnel de la santé qui est en première ligne.
Selon un collectif des organisations syndicales de la santé, « Près de cinq (05) ans de mise en œuvre de cette réforme, les résultats sont mitigés malgré l’important investissement fait au profit des structures contractantes pour accomplir les tâches de contrôle des règles des recettes ».
La sortie médiatique de ce mardi 10 août 2021 à Lomé est destinée à interpeller le gouvernement en lui rappelant qu’il est plus qu’urgent qu’il mette en application les recommandations du groupe de travail créé à la suite des grèves de 2018 pour sauver la situation.
Les syndicats SYNPHOT, SYLASTO, SYNSAFETO, SYNPERSANTO, SYNPAGES, SYNAPRETO et SYNAM) déplorent « que les résultats de la contractualisation n’aient pas pu aider les hôpitaux contractualisés à faire face aux nouvelles charges engendrées par la pandémie à la Covid-19 », à cause, relèvent-ils, « des dysfonctionnements et l’opacité dans la gestion de ces hôpitaux relevés dans le rapport du groupe de travail (qui) y ont encore cours ».
Selon ces praticiens, « la réponse de la tutelle semble se résumer à la dénonciation des pratiques peu orthodoxes des quelques agents véreux, avouant l’incompétence de l’administration à régler les dysfonctionnements constatés », proposant qu’« un audit externe de la contractualisation » soit fait « pour situer l’opinion nationale sur la contribution aux réponses des problèmes du secteur de la santé » au Togo.
Bien que le gouvernement ait annoncé en mars 2021 qu’un audit externe financé par l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) sera réalisé, il tarde toujours à être concret, regrette le collectif.