Le ministre de l´enseignement primaire et secondaire, Prof. Dodzi KOKOROKO fait bien son travail. La rigueur est au centre de son action ministérielle. Moi, je ne vois pas ça comme du zèle. C´est juste de la rigueur à mes yeux. Il tient bien ce ministère. Je ne l´apprécie pas en tant que personne, loin delà mais j´apprécie son travail.
Personnellement j´apprécie cette rigueur de sa part car l´avenir de la jeunesse dépend de ce ministère. L´enseignement ne doit pas devenir l´objet du commerce. Les gens fondent des écoles, juste pour se faire de l´argent comme on fonde une société commerciale. Ils ne se soucient pas de l´avenir des enfants. Les frais de scolarité sont très chers dans ces écoles privées qui poussent partout dans chaque coin de la ville de Lomé alors que la qualité de l´enseignement dans ces écoles privées ne correspond pas à l´argent que les parents déboursent pour payer la scolarité de leurs enfants. Il met de l´ordre dans ce secteur de l´enseignement et je trouve ça très bon. Quand quelqu´un fait bien il faut le dire, s´il fait mal il faut le dire aussi. Donc il fait bien son boulot et il faut l´apprécier à sa juste valeur. Si tous les autres collègues étaient aussi rigoureux dans le secteur qui dépend de leur ministère comme il le fait, je ne vois pas pourquoi le Togo ne deviendrait pas un pays économiquement sain. La rigueur et la transparence sont au centre de son action. Je n´aime pas l´homme mais j´aime son travail qu´il fait et il le fait très bien. Il faut être direct et sincère. J´ai cette culture de sincérité et je dis ce que je pense.
L´action qu´il mène dans ce ministère, c´est ce qu´il convient de faire dans tous les ministères. J´aime bien sa rigueur. Si tous les autres ministres menaient cette même rigueur dans leur ministère, ce serait très bien pour le pays. Je l´ai une fois dit dans un de mes articles l´année passée. Le développement d´un pays passe nécessairement par l´éducation, la formation et surtout par un bon système éducatif et de formation, malheureusement le Togo n´a pas pour le moment ce type de système mais ça viendra un jour.
J´accorde beaucoup d´importance au secteur de l´éducation et pour cela je vous raconte une histoire :
Par exemple quand Monseigneur KPODZRO consultait les candidats déclarés pour les élections présidentielles de 2020 passées pour les entendre avant de porter son choix sur quelqu´un, il avait cherché à me voir aussi et celui qui devrait être mon directeur de communication m´avait informé que Monseigneur voudrait aussi me rencontrer pour la même raison. C´était en décembre 2019. Mais, moi je suis revenu en Allemagne en octobre car j´ai attrapé un vrai palu lors de mon séjour. En décembre 2019 je n´étais pas à Lomé. Néanmoins pour le respect que je lui dois, quand je suis revenu à Lomé le 9 janvier 2020 après les fêtes de Noël et du Nouvel An, j´ai été le saluer pour lui dire que j´ai appris qu´il voudrait me rencontrer mais que je n´étais pas à Lomé en ce moment. C´est pourquoi il ne m´a pas vu.
Lors de cette visite à Monseigneur, son assistant, Monsieur Marc MONDJI m´a demandé de soutenir Dr. Agbéyomé KODJO dans sa campagne. Mais le premier réflexe que j´ai dans ma tête, c´est que je n´ai pas trouvé de logique de m´y engager à ses côtés car moi-même devrais aller à ces élections mais j´ai renoncé d´y être parce que je ne crois pas à la transparence de ces élections. Monsieur MONDJI a insisté que je le soutienne mais pour ne pas décevoir Monseigneur, puisque c´était en présence de lui dans son bureau qu´il disait ça, j´ai accepté finalement. Son assistant m´a demandé quel poste ministériel je voudrais dans son gouvernement s´il gagnait ? Je lui ai dit le ministère de l´éducation nationale pour faire des réformes et le calquer sur le système éducatif allemand. Toute suite, la même nuit il a demandé de m´amener chez Monsieur Agbéyomé KODJO à Forever. Je ne me suis pas opposé. C´était la première fois que j´ai vu Monsieur Agbeyomé KODJO et l´ai connu en tête-tête. Il faisait déjà nuit. C´était le 10 janvier 2020 je pense. Tout son cercle restreint était à table avant notre arrivée. Monsieur MONDJI m´a présenté et leur a dit aussi le ministère que je souhaiterais occuper en cas de victoire de Monsieur Agbéyomé KODJO aux élections présidentielles. C´était la première fois que j´ai eu contact avec Monsieur Agbéyomé KODJO. Monsieur Fulbert ATTISSO m´a apprécié tout de suite en me disant qu´il a entendu parler de moi chez Dr. Georges William KOUESSAN qui a trouvé bon mon programme politique et m´a apprécié. Donc, la confiance s´est installée puisque Fulbert ATTISSO qui me voit aussi pour la première fois, était le directeur de campagne de Monsieur Agbéyomé KODJO. En même temps Monsieur Fulbert ATTISSO propose que je joue un rôle important dans le cercle restreint de la campagne. À la fin de cette rencontre, en marge à deux avant de partir, j´ai causé un peu avec Monsieur Agbéyomé KODJO et on a parlé un peu de l´Allemagne. Je l´ai trouvé jovial, très sympathique et attentif. C´est la première fois que j´ai parlé avec lui, en tête-à-tête. Je l´ai même taquiné un peu en lui demandant s´il se souvenait quand il avait dit sur RFI qu´il allait enfermer son Premier ministre Kokou KOFFIGOH alors qu´il était le ministre de l´intérieur dans son gouvernement quand ça chauffait pendant la transition après la conférence nationale? On a beau rire ensemble et il disait qu´il a changé et n´a plus cette vigueur car on prend de l´âge et devient plus sage. Donc c´est quelqu´un que j´ai apprécié ce soir-là par le premier contact. Ce n´était plus Agbéyomé KODJO qu´on décriait au temps d´Eyadema que j´ai vu ce soir-là. C´était un Agbéyomé KODJO très sympathiquue et jovial à mes yeux.
On m´a ramené à la maison cette nuit là. Mais arrivé à la maison, quand j´ai eu un regard rétrospectif sur son passé dans la politique togolaise, je me suis posé la question si je pourrais mener une campagne à ses côtés, au vu des rôles importants qu´il a joués au temps d´Eyadema dans ce régime RPT? À cette question après réflexion profonde, la réponse était non. C´est là que je ne leur ai plus donné signe de vie. Voilà pourquoi je ne suis plus rentré dans son équipe de campagne malgré que le poste du ministre de l´éducation nationale puisse me revenir si j´avais réellement accepté d´être dans son équipe de campagne et s´il accédait aussi à la présidence par sa victoire. Voilà les deux conditions qui auraient pu faire de moi, le ministre de l´éducation nationale, un secteur que j´ai toujours trouvé très important pour l´avenir de la jeunesse. Mais mon intégrité et ma rigueur m´ont dit non, il ne faut pas y aller. Toutefois je dois encore le répéter : Dr. Agbéyomé KODJO que j´ai vu pour la première fois cette nuit-là chez lui était quelqu´un de très sympathique et jovial. J´ai apprécié l´homme par le premier contact mais son passé politique ne plaide pas en sa faveur. Voilà pourquoi je n´ai pas accepté d´intégrer son équipe de campagne après que moi-même j´ai renoncé d´y participer. Mais il faut qu´on le lui pardonne quand même car il a demandé pardon au peuple togolais et même tout récemment dans un long courrier qu´il a adressé aux Togolais et est sorti sur les réseaux sociaux.
Je dois dire aussi que, malgré que je n´aie pas voulu m´associer à son équipe de campagne, compte tenu de son passé politique avec des rôles importants qu´il a joués dans le régime, je l´ai soutenu quand même à ma manière car quand la tendance circulait dans les réseaux sociaux lors du dépouillement des bulletins de vote en sa faveur surtout dans la région maritime avec un score très avancé, j´ai écrit très rapidement un courriel par e-mail, le dimanche-là du 23 février 2020 dans l´après-midi à l´ambassadeur de l´Allemagne à Lomé pour lui demander de soutenir la victoire d´Agbéyomé car la tendance était en sa faveur et il est certain qu´il l´emporte, puisqu´en ce moment même Jean-Pierre Fabre avait aussi déclaré que les deux candidatis Faure GNASSINGBÉ et Agbeyomé KODJO étaient en tête. Donc tout le monde croyait à la victoire d´Agbéyomé KODJO. Donc tout cela m´a rassuré . D´où ma démarche par le courriel du 23 février 2020 par e-mail pour demander à l´ambassadeur allemand de soutenir la victoire d´Agbéyomé KODJO. Mais début mars 2020, moi, j´ai regagné l´Allemagne à la fin de mon séjour au Togo et depuis là, je ne suis plus revenu à cause de cette pandémie de coronavirus.
J´ai évoqué cette histoire pour vous dire l´importance capitale que j´accorde au secteur éducatif et de l´enseignement de notre pays car l´avenir de la jeunesse en dépend grandement.